1. Adj. [Appliqué à un système de connaissances, de principes] a) Qui est relatif à la doctrine d'Auguste Comte. Le dogme, la morale, la politique positiviste. L'influence des doctrines et des méthodes positivistes de Comte doit être bien distinguée des solutions qu'il a données à divers problèmes. Ses doctrines et, encore plus, ses méthodes eurent une portée immense sur son temps; elles s'étendirent partout, notamment en Angleterre et en Amérique latine (Marin, Ét. ethn.,1954, p.33).Durkheim ne croit pas que l'enracinement de la connaissance dans la réalité sociale compromette la validité du savoir. Il renonce à chercher une loi générale de l'évolution sociale de la connaissance, en même temps qu'à la philosophie positiviste comme fondement de la sociologie de la connaissance (Traité sociol.,1968, p.106).
b) Qui se rattache au système d'Auguste Comte ou de son école, essentiellement par la primauté accordée aux faits en matière de connaissance. [Taine] introduit (...) dans l'hégélianisme un principe étranger qu'il emprunte à la science et à l'esprit positiviste de l'époque (Bourget, Essais psychol.,1883, p.173).Un autre réalisme s'y faisait jour [au XIXes.], répondant à des nécessités internes, c'est-à-dire à la conception positive (et même «positiviste») que l'esprit contemporain, sur les instances de la science expérimentale, se faisait de la réalité (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p.155).
2. Adj. et subst. [Appliqué à une pers. ou à un ensemble de pers.] a) (Celui, celle) qui est adepte ou partisan du positivisme d'Auguste Comte. L'école positiviste. L'ensemble de ces préparations conduit le jeune positiviste à mériter le sacrement de l'admission (Comte, Catéch. posit.,1852, p.260).Auguste Comte est aujourd'hui mis à son rang (...) le plan tracé par ce grand homme (...) n'a trouvé aucune faveur en dehors de l'Église positiviste: c'est la partie religieuse de l'oeuvre (A. France, Jard. Épicure,1895, p.117).
b) (Celui, celle) dont les conceptions ou les méthodes, notamment sur le problème de la connaissance, se rattachent ou s'apparentent à celles d'Auguste Comte. Nos prédécesseurs positivistes ont été hantés jusqu'à l'obsession par l'idéal de l'«objectivité», entendue très précisément de la connaissance vérifiable, en quelque sorte expérimentalement, de la connaissance, comme ils aimaient à dire, «valable pour tous» (Marrou, Connaiss. hist.,1954, p.132).Positiviste fervent, convaincu de la primauté des données de «l'investigation» soumises au jugement de la «critique expérimentale», Claude Bernard pose en principe que la connaissance médicale ne peut reposer que sur l'observation rationnelle des phénomènes spontanés ou provoqués (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p.665).♦ Néo-positiviste*.