PRATIQUANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst.
I. − Part. prés. de pratiquer*.
II. − Adj. et subst. [En parlant d'une pers.] A. − Adj. Qui observe les pratiques de sa religion. C'est vrai que grand'mère n'était pas pratiquante. Dans la dernière année surtout (...) elle ne parlait jamais de religion (A. Daudet, Évangéliste,1883, pp.70-71).Il fut décidé qu'il [l'enfant] serait élevé en chrétien, mais non pas en catholique pratiquant (Maupass., Une Vie,1883, p.206).Lui [Charles du Bos], qui lisait et méditait l'office de chaque jour et qui fut le chrétien le plus «pratiquant», le plus dévot (Mauriac, Journal 4,1950, p.389).− Empl. subst. Un pratiquant irréprochable, qui ne manque pas un office du dimanche, Frègefon, m'a vendu un vin de messe impudemment baptisé et frelaté (Arnoux, Zulma,1960, p.96).V. aussi croyant ex. 1.
B. − Subst. Personne qui pratique régulièrement et avec conviction une activité particulière. Le point croisé, dit de tapisserie, me tient parmi ses pratiquants depuis peu d'années (Colette, Belles sais.,Paris, Flammarion, 1955 [1945], p.54).− SPORTS. Personne ,,qui pratique habituellement l'entraînement, se maintient en forme et dispute les épreuves sportives en amateur`` (Petiot 1982). Sans pratiquants, il n'y a plus de sports. Seul le pratiquant devrait pouvoir porter ce nom de Sportif dont se parent les spectateurs du dimanche (E. Lalou,Les Règles du jeu,1948,ds Petiot 1982).
REM. Non-pratiquant, -ante, subst.Personne qui ne pratique pas de manière régulière une religion, un sport. Les jeunes s'intéressent au sport: 88,9 pour cent d'entre eux désirent s'y adonner; mais 62,5 pour cent seulement le pratiquent dans une discipline au moins (...). Parmi les non-pratiquants, seuls 5 pour cent n'en éprouvent pas l'envie (Le Point,8 mars 1976, p.89, col. 1).
Prononc. et Orth.: [pʀatikɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1878. Fréq. abs. littér.: 132.