b) Spécialement − ARMUR. Râtelier (d'armes). Bâti composé de deux montants garnis de crochets sur lesquels on pose horizontalement des fusils ou de deux étagères munies d'encoches sur lesquelles on les range verticalement. Mettre un fusil au râtelier. Ils s'étaient jetés du lit au râtelier d'armes et s'étaient réunis dans la cour (Vigny,Serv. et grand. milit., 1835, p. 116).Tes soldats rentreront Dans les casernes (...). Et les fusils pendront Au râtelier (Péguy,Quatrains, 1914, p. 487).
− INDUSTR. TEXT. ,,Dans les corderies, les rateliers [sic] sont des traverses scellées dans les murs, et sur lesquelles on élonge momentanément les torons et autres cordages nouvellement commis`` (Will. 1831).
− MAR. Râtelier (de manœuvre). Pièce de bois ou de fer, percée de trous dans lesquels on place des cabillots pour tourner les manœuvres (d'apr. Soé-Dup. 1906). Ils se cramponnaient fortement aux râteliers des bastingages (Verne,Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 52).
− MENUIS. Râtelier (d'établi, de menuisier). ,,Planche que l'on met sur les côtés d'un établi et qui sert à placer les outils à manche`` (Chabat t. 2 1876). L'outillage individuel se place quelquefois dans un râtelier fixé sur la table, du côté opposé à l'ouvrier (A. Gaillard, J. Muron,Le Menuisier, Paris, éd. Eyrolles, 1952, p. 42).
− TISS. Cadre portant les bobines, placé à l'arrière de l'ourdissoir. Le métier français comprend un premier système de fils qui, provenant de bobines placées sur un râtelier, se présentent à l'avant du métier sous forme d'une nappe verticale (Thiébaut,Fabric. tissus, 1961, p. 98).