SEPTIÈME, adj. et subst.
A. − Adj. numéral ordinal 1. Qui occupe le rang marqué par le nombre sept (v. ce mot I B). Repos du septième jour (de la Création, de la semaine). La conjonction si que vous n'avez pourtant pas dû prendre pour la septième note de la gamme (Bloy,Journal, 1900, p. 377).La Balance, septième signe zodiacal (Divin.1964, p. 229).V.
dimanche rem. 1.
♦ Septième art. Synon. de cinéma (v. ce mot B 1).Chaplin est le Spinoza du septième art (Duhamel,Journal Salav., 1927, p. 124).L'histoire du septième art, depuis le film muet jusqu'à nos jours (Théâtres nat. Fr., 1954, p. 26).
♦ Être au septième ciel*.
− Vieilli, empl. postposé. [Désigne un élément d'un ensemble numéroté; v. sept I B 1] Laissez-le dire (...), dit le roi. J'aime ce franc-parler. Mon père Charles septième disait que la vérité était malade (Hugo,N.-D. Paris, 1832, p. 513).L'an septième de la République (Constitution de l'an 3, 1795ds Doc. hist. contemp., p. 79).
2. [Avec ell. du subst. déterminé] Habiter dans le septième [arrondissement d'une ville], au septième [étage]; être le/la septième [concurrent(e)] d'une épreuve; écouter la septième [symphonie de Beethoven]. La création en six jours et le repos de Dieu au septième [jour] (P. Leroux,Humanité, 1840, p. 691).Sergent Brunet, de la septième [compagnie] (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 275).−
En partic. ♦ Vx. Cette femme est dans son septième ou dans son sept. ,,Elle est dans le septième mois de sa grossesse`` (Ac. 1835, 1878). [En parlant de certaines maladies] Le malade est dans son septième ou dans son sept, dans le sept. ,,Il est dans le septième jour de sa maladie`` (Ac. 1835, 1878).
♦ Subst. fém. [Dans un établissement scol. ayant des classes prim. et second.] Dernière classe de l'enseignement primaire, précédant l'entrée en sixième. Élève, professeur de septième. Les élèves de seconde et de rhétorique devraient avoir honte de s'être conduits comme des gamins de septième (Larbaud,F. Marquez, 1911, p. 78).
♦ Subst. fém., JEUX (piquet). ,,Suite de sept cartes de la même couleur`` (Ac.). ,,Une septième majeure`` (Ac.).
B. − La septième partie, le/un septième. Une des sept parties égales d'un tout. La petite vérole (...) fait périr environ la septième partie de ceux qu'elle attaque (Geoffroy,Méd. prat., 1800, p. 59).Ma tête est petite, et mesure le septième de mon corps (Giraudoux,Apollon, 1942, 9, p. 108).− Subst. fém., MUS. Intervalle de sept notes consécutives. Septième augmentée, diminuée, majeure, mineure. Toute la question posée par le contrepoint: saisir que, par exemple, le ré (...) ne détermine pas un accord de septième avec do (de la partie supérieure), mais n'est qu'une simple note de passage (Arts et litt., 1935, p. 34-16).V. accord ex. 51, diminué II A 2 ex. de Dupré.
Prononc. et Orth.: [sεtjεm]. Ac. 1694, 1718: -tiesme; dep. 1740: -tième. Étymol. et Hist. 1. a) α) 1119 le setime (jur) (Philippe de Thaon, Comput, éd. I. Short, 2167);
β) 1921 le septième art (Canudo, Cinéa, 13 mai, 16/1 ds Giraud 1956); b) 1680 il est le sétiéme, elle est la sétiéme (Rich.); c) 1812 subst. fém. la septième (classe) (Mozin-Biber); 2. a) 1405 la septesme partie (doc. ds Gdf. Compl., s.v. setisme); b) 1694 subst. masc. « id. » (Ac.); 3. 1671 subst. fém. mus. (Pomey). Dér. de sept*; suff. -ième*, a évincé l'a. subst. sedme (ca 1050, Alexis, éd. Chr. Storey, 576), setme « septième » (ca 1140, Geffrei Gaimar, Hist. des Angl., éd. A. Bell, 2311), du lat. septimus « id. », dér. de septem, v. sept. Canudo a créé la périphrase septième art pour désigner le cin., parce que le cin. s'ajoutait à ses yeux aux arts traditionnels: archit., mus., peint., sculpt., poésie et danse (v. Giraud). Fréq. abs. littér.: 1 187. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 481, b) 1 675; xxes.: a) 1 611, b) 1 063.
DÉR. Septièmement, adv.En septième lieu. V. huitièmement dér. s.v. huitième ex. de Musset.− [sεtjεmmɑ
̃]. V. sept. Ac. 1694, 1718: septiesmement; dep. 1740: -tièmement. − 1reattest. 1478 [éd.] (Livre des sains anges, compilé par François Eximines, 1. IV, chap. 31: septiesmement); de septième, suff. -ment2*.
BBG. − Quem. DDL t. 31.