SPHINCTER, subst. masc.
ANAT. Muscle en forme d'anneau, servant à contrôler certaines ouvertures naturelles. Sphincter de l'anus, de l'urètre, du vagin; sphincter du pylore; sphincter glottique, utérin; sphincter lisse, strié; relâchement, contraction d'un sphincter. La définition la plus scientifique en a été donnée [du baiser] par un éminent physiologiste, pour qui le baiser est la contraction orbiculaire des muscles composant le sphincter buccal (Richepin, Théâtre chimér., 1896, p. 364).− En appos. Un canal excréteur, tapissé d'une fine membrane, conduira le lait jusqu'au bout du trayon qu'un petit muscle sphincter, par sa contraction, empêche de couler (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 124).
− En partic. Les sphincters. Les sphincters de l'urètre et de l'anus. Le stade anal et l'éducation du contrôle des sphincters dépend de l'attitude des parents vis-à-vis de ces problèmes (Delay, Ét. psychol. méd., 1953, p. 160).L'anus. [L'âne:] Hélas, génie humain! (...) Qui, sans savoir pourquoi, d'un pôle à l'autre passe (...) De Dante à Loriquet, de la bouche au sphincter (Hugo, Ane, 1880, p. 317).
− En sphincter.En forme de sphincter, en forme d'anneau. Les muscles annulaires en sphincter sont très nombreux dans l'organisme; on en rencontre au niveau de l'orifice buccal (...), au niveau des paupières (...), au niveau du pylore (Lar. 20e).
Prononc. et Orth.: [sfε
̃ktε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1552 (Rabelais, Le Quart Livre, 67, éd. R. Marichal, p. 267). Empr. au lat. méd.sphincter, empr. au gr. σ
φ
ι
γ
κ
τ
η
́
ρ, dér. de σ
φ
ι
́
γ
γ
ω « enserrer ». Fréq. abs. littér.: 56.
DÉR. Sphinctérien, -ienne, adj.Relatif à un sphincter (notamment aux sphincters anal et urétral). Contraction sphinctérienne; partie sphinctérienne du rectum; acquisition, perte du contrôle sphinctérien; discipline sphinctérienne du premier âge; éducation sphinctérienne chez l'enfant; incontinence, irritabilité sphinctérienne. On distingue trois grands groupes de fistules: − les fistules intra-sphinctériennes; − les fistules trans-sphinctériennes; − les fistules extra-sphinctériennes (Quillet Méd.1965, p. 172).Troubles sphinctériens. Troubles urinaires ou de la défécation (d'origine neurologique). Les troubles sphinctériens (...) se produisent surtout à la fin de la maladie (Brumpt dsNouv. Traité Méd.fasc. 5, 11924, p. 364).− [sfε
̃kteʀjε
̃], fém. [-jεn]. − 1reattest. 1878 (Lar. 19eSuppl.); de sphincter, suff. -ien*.