STÉROÏDE, subst. masc. et adj.
BIOCHIMIE I. − Subst. masc. Corps dérivé des stérols, non saponifiable, insoluble dans l'eau, soluble dans les solvants organiques, caractérisé par un noyau tétracyclique. L'isolement, puis la synthèse des différentes hormones, l'étude de leur métabolisme intermédiaire, ont rapidement éclairé leur nature. Certaines sont des amines ou des albuminoïdes complexes. Windaus a montré que la plupart sont en fait des stéroïdes proches du cholestérol (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 741).
II. − Adj. Hormones stéroïdes. ,,Groupes d'hormones (génitales et cortico-surrénales) dont la formule chimique dérive du squelette tétracyclique qui caractérise les stérols`` (Garnier-Del. 1972). L'examen des urines a pris un développement tout particulier en endocrinologie. On utilise à cet effet des procédés physico-chimiques, comme pour le dosage des hormones stéroïdes produites par la surrénale et les glandes sexuelles (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 636).Noyau stéroïde. Noyau de structure tétracyclique. Il est apparu que le noyau stéroïde est très commun dans la nature; il intervient dans les différents stérols et acides biliaires, ainsi que dans les hormones sexuelles, les hormones corticales des glandes surrénales, les glucosides cardiotoniques, la digitaline (...) et certains venins de crapauds (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 437).
REM. Stéroïdien, -ienne, adj.,biochim. De stéroïde, relatif aux stéroïdes. Les chercheurs de Roussel UCLAF disposaient d'intermédiaires chimiques élaborés, stockés lors de précédents travaux sur la synthèse stéroïdienne (Le Nouvel Observateur, 16 août 1980, p. 35).
Prononc.: [steʀ
ɔid]. Étymol. et Hist. 1956 (H. Bazin, Qui j'ose aimer, p. 103). Formé de stéro(l)* et de l'élém. -(o)ïde (v. -ide2).