STANDARDISATION, subst. fém.
A. − [Corresp. à standardiser A] Action de rendre une production conforme à certaines normes de référence; production en série de modèles standard. Synon. normalisation (v. ce mot A).L'application des méthodes choisies sera notablement facilitée par la normalisation et la standardisation des appareils (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 181).Les échanges d'information technique et scientifique, la spécialisation des fabrications, la standardisation des armements sont à peine ébauchés par l'OTAN (Billotte, Consid. strat., 1957, p. 42-10).
B. − [Corresp. à standardiser B] Ajustement des ingrédients d'un produit en vue d'un produit final de composition bien définie (d'apr. Luq.-Boud. Lait. 1981).
C. − [Corresp. à standardiser C 1] Souvent avec une valeur péj. Fait de rendre (quelque chose) conforme à un même type, à un modèle unique. C'est la confusion des concepts d'individu et d'être humain qui l'a conduite [la société moderne] à une de ses erreurs les plus graves, à la standardisation des hommes (Carrel, L'Homme, 1935, p. 326).H. Wilenski (...) a montré que les différences ethniques et religieuses étaient de puissants facteurs de résistance (...) à l'uniformisation et à la standardisation des intérêts culturels (Dumazedier, Ripert, Loisir et cult., 1966, p. 301).Rem. V. rem. s.v. standard1.
Prononc. et Orth.: [stɑ
̃daʀdizasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1904 (M. Plessix, R. Tech., juill., p. 746, c. 2 ds Bonn., p. 144; v. aussi Höfler Anglic.); 1927 standardisation de l'individu (A. Siegfried, Les États-Unis d'aujourd'hui, p. 347 ds Rey-Gagnon Anglic.). Dér. de standard1* (étymol. I) d'apr. l'angl. standardization « soumission à un modèle, un type, une mesure ou une valeur standard » (dep. 1896 ds NED); suff. -isation, v. -iser et -tion. Bbg. Bonn. 1920, p. 144. − Dub. Dér. 1962, p. 33.