1. HISTOIRE a) Assemblée d'évêques délibérant sur des questions touchant à la vie de l'Église. Synon. concile.Synode provincial. Au neuvième siècle, au synode d'Aix-La-Chapelle, saint Benoît d'Aniane tenta d'interdire l'entrée des oblats dans les ascétères, mais son avis ne prévalut pas (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 191).Au IVesiècle, le synode de Laodicée réprouve l'attribution de pouvoirs surnaturels aux pierres précieuses (Metta, Pierres préc., 1960, p. 98).
b) Réunion d'ecclésiastiques convoquée par l'évêque pour délibérer sur les affaires du diocèse. Beaucoup de curés ne résident pas dans leur paroisse; ils négligent de se rendre aux synodes et chapitres; promus à la prêtrise, ils ne se présentent point aux ordinations et passent des années sans célébrer (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 47).
2. a) ANGLICANISME. Synode général. Organe de gouvernement de l'Église d'Angleterre, constitué par les évêques et des représentants du clergé et des laïcs (d'apr. Dess. 1980).
b) CATHOLICISME ♦ Synode (diocésain). Assemblée de prêtres (et, depuis le concile de Vatican II, de religieux et de laïcs) d'un diocèse traitant de questions intéressant la pastorale et la discipline ecclésiastique, convoquée et présidée par l'évêque. Le synode est une institution très ancienne dans l'histoire de l'Église, mais qui, jusqu'au dernier concile Vatican II, plus précisément jusqu'à la publication en 1983 d'un nouveau code de droit canon, était strictement réservé au clergé (Le Monde, 24 mai 1988, p. 9, col. 1).
♦ Synode (épiscopal/des évêques). Depuis le concile de Vatican II, ,,conseil [composé d'évêques le plus souvent élus], appelé à aider le pape dans le gouvernement de l'Église`` (Dess. 1980).
c) JUD. [Au xixes.] Synode israëlite. Les réformistes (...) furent les dirigeants des synodes de Leipzig (1869) et d'Augsbourg (1871), assemblées de laïques et de rabbins (...). Le but était de créer une chambre de consultations embrassant le monde pour les questions religieuses embrouillées du judaïsme. Mais les orthodoxes restèrent à l'écart (M. Margolis, A. Marc, Hist. du peuple juif, trad. par J. Robillot, 1930, p. 626).
d) RELIG. RÉFORMÉES. Assemblée régionale ou nationale constituant le gouvernement des Églises protestantes; réunion des ministres du culte délibérant de points litigieux de la religion réformée. Le Synode calviniste de Dordrecht se tenait alors en Hollande (1618-1619): il s'agissait d'y condamner les doctrines d'Arminius, qui les avait eues quelque peu molinistes ou semi-pélagiennes, mais fort charitables et tolérantes (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 298).Synode annuel de l'Église réformée de France (Le Monde, 14 mai 1988, p. 15, col. 1).
e) RELIG. ORTHODOXE. Saint synode − Assemblée des évêques ayant à délibérer sur des questions intéressant la vie de leur Église. L'autorité supérieure ecclésiastique du royaume réside dans un synode permanent portant le nom de saint synode de l'Église de la Grèce, siégeant invariablement dans la capitale du royaume. Ce synode se compose de cinq membres, ayant voix délibérative, pris parmi les prélats occupant un siége dans le royaume, et dont l'un est président (About, Grèce, 1854, p. 263).
− Conseil suprême de l'Église russe. Les obstacles vinrent, encore une fois, de l'opposition de l'Église orthodoxe. Le saint-synode empêcha l'adoption pure et simple du calendrier grégorien (Chauve-Bertrand, Question calendrier, 1920, p. 99).