TOUÉE, subst. fém.
NAV. MAR. ET FLUVIALE A. − Longueur de la remorque servant à haler un navire pour le déplacer. Touée de l'avant, de l'arrière. Toute la matinée fut consacrée à nous haler plus près du rivage, et à nous amarrer avec cinquante brasses de la grande touée sur une ancre de poste mouillée par dix-neuf brasses (Dumont d'Urville, Voy. autour du monde, t. 5, 1832-34, p. 410).
B. − Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par mauvais temps, on file plus de chaîne pour augmenter la touée (Quinette de Rochemont, Trav. mar., t. 1, 1900, p. 144).− P. ext. ,,Longueur d'une certaine importance d'un câble filé, ou d'un chemin à parcourir`` (Gruss 1978).
Prononc. et Orth.: [twe]. Martinet-Walter 1973 [twe], [tue]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1415 « câble, chaîne sur laquelle on tire pour touer » (doc. ds Du Cange, s.v. thouma); 2. 1798 « longueur de chaîne filée en mouillant l'ancre » (Schwan, Suppl. au dict. de la langue all. et fr. d'apr. FEW t. 17, p. 342a). Part. passé fém. subst. de touer*.