TRIANGULER, verbe
A. − TOPOGR., GÉODÉSIE. [Corresp. à triangulation A] Effectuer la triangulation d'une surface. Trianguler un terrain, un champ pour en mesurer la superficie (Littré). − P. métaph. Trianguler de loin (de moins loin) la matière (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 814).
− Empl. part. passé. Autrement dit, si, en un point géodésique quelconque de la région triangulée, on mesure astronomiquement les coordonnées de la station, on doit trouver des résultats différents de ceux obtenus par l'opération géodésique du transport de coordonnées effectué d'après les données de la triangulation (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 451).
B. − Empl. part. passé ou adj., TECHNOL. 1. [En parlant d'éléments de machines] Qui est ,,obtenu par soudure de profilés d'acier formant des triangles`` (Peyroux Techn. Métiers 1985). Bâti à charpente triangulée; bâti triangulé. Le bâti [de la faucheuse] est composé d'un corps en fonte et d'un étançon triangulé se raccordant au porte-lame (Ballu, Mach. agric., 1933, p. 299).
2. [En parlant de pièces de charpente, d'archit.] ,,Qui est formé de profilés soudés sur goussets, constituant des triangles`` (Peyroux Techn. Métiers 1985). Système triangulé, voûtes triangulées. Ce ne sera en général pas le cas dans les poutres en treillis ou dans les fermes triangulées (Campredon, Bois, 1948, p. 125).La construction reposant sur des piliers en V ayant une apparence légère, répond mieux à notre inclination que la construction voûtée du Moyen-âge, triangulée au sol (Siegel, Formes structurales archit. mod., 1965, p. 87).
Prononc.: [tʀijɑ
̃gyle], (il) triangule [-gyl]. Étymol. et Hist. 1803 triangulé (Boiste). Dér. du rad. du lat. triangulus « triangle »; dés. -er (cf. le m. fr. trianguler « donner la forme d'un triangle » 1490, 12 déc., Puy de l'Ecole de Rhétorique, 51c, congrég., Arch. Tournai ds Gdf.). Bbg. Quem. DDL t. 25.