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P. ext., rare. Qui a le caractère polémique d'un discours défensif : ... leur intelligence formelle n'est pas prospective, mais justificatrice et apologique. « Mes passions se confondaient avec mes idées, écrit Proudhon à Louis Blanc; la lumière qui éclaire les autres hommes me brûle. » À ce feu la pensée gagne souvent en chaleur et en force offensive mais, sauf en des esprits dont la puissance est supérieure à la moyenne, elle perd en ouverture et en pénétration.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 632.
Rem. Besch. 1845 regrette la substitution de apologétique à apologique ,,si naturellement formé du substantif Apologie``. Guérin 1892 estime que apologique ,,ne fait pas double emploi avec apologétique; celui-ci se dit d'un discours en règle, composé avec art, celui-là de tout ce qui contient une apologie``. Le DG note seulement que apologique tend à supplanter apologétique. Apologétique suggère, en plus d'apologique, une idée de raisonnement serré et de caractère fortement polémique comme l'ont été dans le passé les écrits relevant de l'apologétique chrétienne; d'autre part apologique, au contraire d'apologétique, ne peut pas s'appuyer sur un mot grec.