ARMILLAIRE, adj. et subst. fém.
A.− Adj. Qui est formé d'anneaux. 1. ASTRONOMIE ♦
Sphère armillaire. ,,Sorte de carcasse formée de cercles, tous de diamètres voisins, disposés de façon à matérialiser en une boule unique largement ajourée les cercles fondamentaux de la sphère céleste locale à tout moment, grâce à certains degrés de liberté qui leur sont laissés : équateur, écliptique, méridiens, verticaux, cercles horaires, horizon, cercles de hauteur, etc.`` (Muller 1966) : 1. Je m'étais arrêté près de la sphère armillaire, et j'avais constaté de mes propres yeux, comme aux temps anciens, que le soleil éclairait maintenant par le dessus l'équateur de bronze.
Alain, Propos,1926, p. 678.
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Mouvement armillaire. Mouvement circulaire : 2. Dans sa Divine Comédie, Dante a peut-être eu quelque légère intuition de ces sphères qui commencent dans le monde des douleurs et s'élèvent par un mouvement armillaire jusque dans les cieux.
Balzac, Louis Lambert,1832, p. 70.
2. BOT. ,,Se dit des plantes dont les feuilles sont disposées autour des branches de manière à former de petits cercles.`` (Lar. 19e). Rem. Mentionné aussi ds Besch. 1845.
B.− Subst. fém., BOT. Espèce de champignon à lames rayonnantes (comme des anneaux) de la famille des agaricacées, dont certaines variétés sont comestibles. Armillaire de miel. Champignon parasite de nombreux arbres fruitiers et forestiers (en partic. des conifères) : 3. ... les rhizomorphes noirs de l'Armillaire de Miel, qu'on met à nu en arrachant les écorces sous lesquelles ils se sont développés...
L. Plantefol, Cours de bot. et de biol. végétale,t. 2, 1931, p. 155.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aʀmillε:ʀ] et [-lε:ʀ]. Prononc. avec [ll] géminées ds Harrap's 1963 et Warn. 1968. Ds Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930, 2 possibilités de prononc. : avec yod [aʀmijε:ʀ] ou avec [ll] géminées. Pt Rob. admet [ll] ou [l] simple. Pt Lar. 1968 donne uniquement [l]. Pour Fouché Prononc. 1959, p. 310 : ,,après i initial ou une consonne suivie de i on prononce [ll] dans (...) les mots français (...) terminés en -illaire (cf. ancillaire, armillaire, axillaire, bacillaire, mamillaire, etc.)`` (cf. aussi Kamm. 1964, p. 123). 2. Hist. [λ] dans Fér. 1768. Fér. Crit. t. 1 1787 corrige : ,,Pron. les 2 ll sans les mouiller. Le Dict. gram. dit le contraire, mais c'est une erreur.`` [ll] double également ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Fél. 1851 et Littré. DG transcrit yod. − Rem. Pour le subst. fém. plur., Nouv. Lar. ill. emploie parallèlement comme vedette : armillaires ou armillaria.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Adj. 1. 1557 astron. (P. de Mesmes, Instit. astron. ds DG); 2. 1838 bot. (Ac. Compl. 1842).
B.− Subst. fém. plur. 1845 bot. (Besch.).
Empr. au lat. armillarius (dér. de armilla « anneau de fer, bracelet »). glosé ψ
ε
λ[ι]ο
π
ο
ι
ο
́
ς « semblable à l'anneau », CGL, II, 25, 33.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Chesn. 1857. − Dainv. 1964. − Lar. mén. 1926. − Mots rares 1965. − Muller 1966. − Privat-Foc. 1870.