1. P. métaph. ou au fig. Qui par son gigantisme rappelle les constructions de Babylone : 2. Là-haut, la perception, bien au-delà de sa pensée à ras de terre, de la grandeur, de l'étendue, de l'immensité babylonienne de Paris et avec, sous le soleil couchant, des coins de bâtisse ayant la couleur de la pierre de Rome et parmi les grandes lignes tranquilles de l'horizon, le sursaut et l'échancrure pittoresque, dans le ciel, de la colline de Montmartre, prenant au crépuscule l'aspect d'une grande ruine qu'on aurait illuminée.
E. et J. de Goncourt, Journal,1889, p. 999.
3. On se croirait de nouveau à l'étude, dans les lointains lycées de notre jeunesse. De hautes fenêtres laissent percevoir les étages babyloniens d'un gratte-ciel.
Green, Journal,1941, p. 138.
a) Considérable : 4. Ah! dis donc, tu donneras à cette pauvre Val-Noble tous les meubles de l'appartement de la rue Taitbout! Et puis, demain, tu lui offriras cinquante mille francs... Ça te posera bien, vois-tu, mon chat. Tu as tué Falleix, on commence à crier après toi... Cette générosité-là paraîtra babylonienne... Et toutes les femmes parleront de toi.
Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 337.
b) − Qui rappelle les mœurs dissolues des habitants de Babylone : 5. C'était une chronique vivante des soupers philosophiques du roi de Prusse, des amours babyloniens de la grande Catherine, et des mœurs mêmes du sérail.
Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 88.
6. New-York est l'image même de la ville, l'expression suprême de la ruée urbaine; le mal dont on y souffre, c'est cette corruption des cités que saint François d'Assise nomme le mal babylonien.
Morand, New-York,1930, p. 267.