CANONNIÈRE1, adj. et subst. fém.
A.− Emploi adj. 1. MAR. [En parlant d'un bâtiment de guerre léger armé de canons] Chaloupe canonnière : 1. le cardinal. − Entrez dans le détail. N'hésitez pas.
[Le Roi] parfait. − L'Espagne me menace sur mes frontières du sud. Ses felouques canonnières ont bombardé mes cultivateurs de maïs.
Audiberti, Le Mal court,1947, II, p. 157.
2. Rare. Qui concerne le canon. Industrie canonnière (Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 66).
B.− Subst. fém. 1. MAR. Bâtiment de guerre léger à fond plat armé d'un ou plusieurs canons : 2. ... je demandai au Ministre [de la Marine] de faire organiser des canonnières à vapeur, protégées, portant des canons de gros calibre.
Joffre, Mémoires,t. 2, 1931, p. 17.
2. Vieilli. ,,Tente pour canonniers`` (Ac. 1835-78).
Prononc. et Orth. : [kanɔnjε:ʀ]. Ds Ac. 1718-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. canonière. Étymol. et Hist. 1. 1415-16 kannonire « meurtrière pour canons » (Receptes de Boulogne-sur-Mer, p. 201 ds Gdf. Compl.); 1424 canonnière (Cptes de la ville de Douai ds Gay), considéré comme vieilli ds Trév. 1752; 2. 1571 « tente pour les canonniers » (Entrée de Charles IX à Paris ds Gay); 3. p. anal. 1676 archit. (Félibien Dict. : Canonnieres. L'on appelle ainsi les ouvertures que l'on laisse dans de gros murs pour évacuer les eaux); 4. 1834 mar. chaloupe canonnière (Land.). Dér. de canon1*; suff. -ière*. Bbg. Kemna 1901, pp. 78-79. Fréq. abs. littér. : 40.