DÉR. 1. Chiffrable, adj.Qui peut être évalué de façon précise et exprimé en chiffres. Une performance chiffrable, un record quantitatif (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 233).− [ʃifʀabl̥]. − 1reattest. 1875 (Achille Mercier, Reconstruction du patrimoine national et de la famille, Paris, p. 27 ds Littré); de chiffrer, suff. -able*. − Fréq. abs. littér. : 2.
2. Chiffrage, subst. masc.Action de chiffrer. a) [Correspond à chiffrer I B 2] . Chiffrage en argent des documents relatifs aux matières, à la main-d'œuvre et aux frais (Brunerie, Les Industr. alim.,1949, p. 219).b) [Correspond à chiffrer I C] . Si la basse se termine par Dominante-Tonique, (...) le chiffrage est nécessairement 5 5 (Ch. Kœchlin, Traité de l'harmonie,t. 1, 1927-30, p. 29).c) Action d'orner d'un chiffre [Correspond à chiffre I B 3] . Le chiffrage des draps et du linge (La Civilisation écrite,1939, p. 3405).d) [Correspond à chiffrer II] Chiffrage d'une dépêche. La plupart des dict. gén. enregistrent aussi le subst. masc. chiffrement, synon. de chiffrage dans cet emploi.P. métaph. Vient le psychanalyste : l'obscurité du poème ne sera pour lui qu'un effet de chiffrage du subconscient ou de l'inconscient (Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 381).− [ʃifʀa:ʒ]. Ds Ac. 1932. − 1resattest. a) 1853 mus. (M.-G.-A. Savard, Cours complet d'harmonie théorique et pratique, p. 57), b) 1866 « art ou action d'écrire en chiffres (code) » (Lar. 19e), c) 1877 « action de fixer un chiffre, d'évaluer » (Littré Suppl.); de chiffrer, suff. -age*. − Fréq. abs. littér. : 1.
3. Chiffreur, subst. masc.a) Celui qui utilise des chiffres, qui calcule avec des chiffres. Je suis si mauvais chiffreur, que je n'ose assumer un total (Verlaine, Correspondance,t. 2, 1891, p. 170).Emploi adj., rare. La notation décimale convient quand l'équipement du calcul comporte 10 positions comme les doigts des mains ou la position d'une roue chiffreuse (E.-C. Berkeley, Cerveaux géants,1957, p. 244).b) Celui qui transcrit des messages en langage chiffré. Le chiffreur mettait sans repos en bouillie le télégramme pour Pékin (Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, p. 52).− [ʃifʀ
œ:ʀ], fém. [-ø:z]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. chifreur. Ds Ac. 1694-1932. − 1resattest. a) 1529 chyfreux « celui qui écrit en chiffre » (G. Tory, Champfleury, LXXIII vods IGLF), attest. et forme isolées, 1953 « attaché au service du chiffre » (Rob., s.v. chiffrer); b) 1630 chifreur « celui qui calcule au moyen de chiffres » (Monet Abrégé); de chiffrer, suff. -eur2*. − Fréq. abs. littér. : 3.