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Spécialement ♦ Coiffer une bouteille, coiffer un flacon. Mettre une enveloppe de cire, de métal sur le bouchon afin d'empêcher que le vin ne s'évente. Voici la cave de l'ami Kobus où les bouteilles vénérables coiffées de cires vermeilles s'alignent dans un ordre parfait (A. Daudet, Pages inédites de critique dramatique,1897, p. 77).
♦ MAR. Voile qui coiffe (ou se coiffe), et p. ext., navire qui coiffe. Voile frappée par le vent sur sa face antérieure, et qui s'applique contre le mât (cf. T. Gautier, Italia, Voyage en Italie, 1852, p. 6). Il fallait opérer sans retard. La grand'voile et le grand hunier furent largués et coiffèrent le mât sous l'effort du vent (Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 3, 1868, p. 54).
♦ RELIURE. Coiffer un livre. Arranger le cuir en rabattant et en collant ce qui dépasse à chaque extrémité (cf. A. Maire, Manuel pratique du bibliothécaire, 1896, p. 312).
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TECHNOL. Coiffer la chèvre. Fixer sur la coiffe d'une chèvre le câble qui servira à soulever les charges. Rem. Sens attestés ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
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VÉN. [En parlant des chiens] Happer le sanglier ou le cerf aux oreilles. Chercher à coiffer l'animal (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 238):3. Sur son corps (...) il [le cerf] sentait la morsure des dents longues (...). Il était aux abois, dans les abois, parmi toutes ces voix dévorantes, avides, cruelles (...). Un molosse le coiffa, qu'il secoua d'un dernier sursaut...
P. Vialar, La Chasse aux hommes,Le Rendez-vous, 1952, p. 231.
Au fig. Courir sus à quelqu'un, s'en saisir, l'arrêter.