COMMERCIALISER, verbe trans.
A.− Usuel [Le compl. désigne un produit] Faire entrer dans le circuit de la distribution commerciale, répandre par le commerce : On essaye également de commercialiser une autre présentation, la tranche de poisson congelée.
A. Boyer, Les Pêches mar.,1967, p. 115.
− Rare, pronom. Une des branches des ciné-clubs se commercialise, et peu à peu vont se créer les « salles spécialisées » (B. Cacérès, Hist. de l'éduc. pop.,1964, p. 79).
B.− DR. INTERN. [Le suj. désigne un État créancier] Commercialiser une dette. Transformer une dette envers un État étranger (dette politique) en titres souscrits selon les lois du commerce des titres, par des particuliers de l'État créancier. Rem. 1. Attesté ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr., Rob., Quillet 1965. 2. Dans cette acception persiste quelque peu l'idée de relation entre hommes.
Prononc. : [kɔmε
ʀsjalize]. Étymol. et Hist. 1845 (J.-B. Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la lang. fr., [Dict. des mots nouveaux], Paris, Léautey, 2eéd.). Dér. de commercial*; suff. -iser*.
DÉR. 1. Commercialisable, adj.Qui peut être commercialisé. Élevage et céréales étaient surtout destinés à l'auto-consommation des cultivateurs; la part commercialisable était réduite et consistait principalement en blé (J.-A. Lesourd, C. Gérard, Hist. écon., XIXeet XXes.,t. 1, 1968, p. 182).− 1reattest. 1955 (La Forêt fr., p. 6); de commercialiser, suff. -able*.
2. Commercialisation, subst. fém.a) Dr. internat. ,,Opération pratiquée en matière d'obligations financières internationales, qui permet à un État créancier, s'il y est autorisé, de transformer sa créance envers un État en titres négociables souscrits par le public`` (Cap. 1936). b) Usuel. ,,Ensemble des activités et des opérations qui interviennent depuis et y compris la conception d'un produit ou d'un service jusqu'à sa destruction par le consommateur ``(Leduc)`` (Lauzel-Muss. 1970). À cause de leur production en masse et des techniques de la commercialisation, le blé, les œufs, le lait, les fruits, etc., tout en conservant leur apparence familière, se sont modifiés (Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 136).− [kɔmε
ʀsjalizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1845 (J.-B. Richard de Radonvilliers, Enrichissement de la lang. fr., [Dict. des mots nouveaux] Paris, Léautey); de commercialiser, suff. -(at)ion* − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 33 (s.v. commercialisation). − Sauvageot (A.). Commercialisation. Vie Lang. 1960, pp. 682-684. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 87 (s.v. commercialisation).