a) ALIM. Substance maintenue hors de toute altération par des procédés divers : Un ancien confiseur parisien, François Appert avait, aux environs de 1800, perfectionné et vulgarisé un procédé anciennement connu pour la préparation des conserves alimentaires. Il plaçait des fruits ou des légumes dans des récipients hermétiquement clos, qu'il chauffait longuement dans l'eau bouillante.
J. Rostand, La Genèse de la vie,1943, p. 74.
SYNT. a) Subst. + de(s) + conserve(s) : bocaux, pot(s) de conserve(s). Quelque mystérieux pot de conserves (Gide, Si le grain ne meurt, 1924, p. 379). Boîte de conserves. Quelques boîtes de conserves montraient aussi leurs étuis de fer-blanc, poinçonnés aux meilleures marques (Verne, Les 500 millions de la Bégum, 1879, p. 218). P. ell. conserve(s). Le soir même, M. de Coantré acheta du lait condensé, des conserves, un pot de confiture, qu'il rapporta dans sa musette, et dîna chez lui (Montherlant, Les Célibataires, 1934, p. 884). Maladie des conserves. J'arrive à la conclusion que nous sommes atteints de scorbut, ou plus justement de la maladie des conserves (J.-B. Charcot, Le « Pourquoi-Pas? » dans l'Antarctique, deuxième expédition antarctique française, 1908-10, 1910, p. 254). b) Verbe + conserve : fabriquer, faire des conserves. L'ambition leur étant venue de fabriquer des conserves (Flaubert, Bouvard et Pécuchet, t. 1, 1880, p. 54).