1. Mouvement incontrôlable des muscles qui se raccourcissent et se gonflent violemment et de façon plus ou moins durable. Convulsion(s) violente(s); convulsions des muscles; être saisi de (par des) convulsions. Synon. contraction, spasme.Un taureau (...) couché sur le flanc dans les convulsions de l'agonie (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 57).L'enfant (...) entre en convulsions avec des gestes grotesques de petit pendu (Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 85):1. Le misérable [un pendu] disparut dans une trappe carrée, au bruit sourd de la corde qui se tendait soudainement, avec d'effrayantes vibrations, causées en partie par les dernières convulsions du mourant.
Hugo, Han d'Islande,1823, p. 556.
SYNT. Convulsions affreuses, atroces; convulsions de la gorge, du visage; les convulsions d'un mourant; la convulsion d'une bête blessée; une convulsion le parcourt; crise de convulsions; être pris, tordu de (par des) convulsions; éprouver des convulsions; succomber dans des convulsions.
♦ Convulsions (de Saint-Médard). Convulsions dont étaient atteints certains jansénistes fanatiques. Le fanatisme des convulsions, arrivé de Paris... (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 432).
− Spéc., MÉD. Convulsions toniques. Contractions continues des muscles. Convulsions cloniques. Contractions brèves et répétées (d'apr. Méd. Biol. t. 1 1970). L'attaque épileptique est caractérisée, on le sait, par la brusquerie du début, la perte de connaissance associée aux convulsions toniques et cloniques (Codet, Psychiatrie,1926, p. 123).Convulsions infantiles. Ensemble des phénomènes convulsifs (épilepsies, syncopes, spasmes de sanglots) chez le jeune enfant (d'apr. Méd. Biol. t. 1 1970).
− P. métaph. L'étoffe, dont de brèves convulsions agitaient les fronces (Arnoux, Chiffre,1926, p. 51).
2. P. ext. Mouvements violents, excessifs, désordonnées, souvent sous le coup d'une émotion ou d'une passion intense et généralement pénible. Convulsions de désespoir, de douleur, de rage. Synon. contorsion.Dans les convulsions de la colère (Flaub., Tentation,1849, p. 329).Se laissant aller aux convulsions d'un fou rire délicieux (Maurois, Silences Bramble,1918, p. 55):2. À dire vrai, les orateurs, les tragédiens et les chanteurs n'évitent pas toujours assez les cris et les convulsions.
AlainSystème des beaux-arts,1920, p. 201.