COTRIADE, subst. fém.
A.− Cotriade (ou vx, cotériade). Part de poissons accordée aux marins-pêcheurs comme avantage en nature (d'apr. Gruss 1952). ♦ Sardines de cotériade. Sardines distribuées à l'équipage par l'armateur (cf. Littré Suppl. 1877).
B.− Soupe de poissons (sardine, maquereau, daurade, etc.) (
cf. Mont. 1967).
La marmite fume. Ça sent la cotriade, la rogue, l'eau de cale, le goudron, le goémon (Chevrillon, Bretagne hier,1925, p. 205).Rem. 1. Sens attesté de Nouv. Lar. ill. à Rob. Suppl. 1970. 2. Synon. région. (Ouest) chaudrée, subst. fém. (cf. FEW t. 2, p. 76a).
Orth. Nouv. Lar. ill. admet les 2 formes. Les dict. techn. tels que
France Suppl. 1907,
Gruss 1952,
Le Clère 1960,
Ac. Gastr. 1962,
Mont. 1967 et
Lasnet 1970, écrivent
cotriade. C'est la graph. choisie aussi par
Lar. 20e, Rob. et
Quillet 1965, alors que
Littré et
Guérin 1892 enregistrent
cotériade. Étymol. et Hist. 1877 « (sardines) de cotériade distribuées par l'armateur aux marins de l'équipage » (
Douanes, Tarif ds
Littré Suppl.); 1898
cotriade « soupe de poissons » (
Journal officiel, août ds
Nouv. Lar. ill.); 1900
coteriade (Nouv. Lar. ill.). Orig. obsc.; peut-être empr. par les marins bretons au prov.
coutriado « troupe de camarades » (
Mistral; dér. de
coutrio, ibid. correspondant à
coterie*), bien que le terme prov. ne paraisse pas avoir spéc. désigné un équipage.