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Adjectif : 4. Il y avait dans le jardin où je suis né, à Rome, une jeune rose qui était la reine du parterre, et, pour ne pas dire la seule, la plus courtisée de toutes ses compagnes. Les papillons les plus beaux l'entouraient assidûment de leurs hommages et se voyaient repoussés avec un dédain désespérant.
Murger, Les Nuits d'hiver,1861, p. 198.
SYNT., EXPR., Courtiser les Muses. S'adonner aux belles-lettres et à la poésie. Ce poète fluet courtise les femmes et les muses (A. France, Génie lat., 1909, p. 60). Arg. Courtiser la dame de pique. S'adonner au jeu. Attesté ds Larchey, Dict. hist. arg., 2eSuppl., 1883, p. 50; Nouv. Lar. ill. et Lar. encyclop.
Rem. 1. On rencontre ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Guérin 1892 l'emploi réfl. réciproque « se faire mutuellement la cour ». 2. On rencontre le subst. fém. courtisation. Fait de courtiser. Il n'est pas une manifestation de l'instinct sexuel, surtout de l'instinct viril, qui ne s'accompagne d'agressivité (...). Les jeux de lutte, chez l'animal déjà, sont très distincts des jeux de chasse et sont, dans la majeure partie des cas, liés à la courtisation (Mounier, Traité caract., 1946, p. 557).