1. Gonfler la chevelure en la rebroussant mèche par mèche avec le peigne ou la brosse. Sa chevelure était crêpée, de façon à simuler un nuage (Flaub., Salammbô,1863, p. 136):− Rien ne vous va plus mal que de trop crêper vos cheveux, reprit Justine.
Les grosses boucles bien lisses vous sont plus avantageuses. (...) les cheveux crêpés clair ne vont bien qu'aux blondes.
Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 161.
− Emploi pronom. réfl. [Le suj. désigne la chevelure] Se gonfler, se friser. Les cheveux, plus soyeux et plus doux, se crêpaient en ondulations moins rebelles (Gautier, Rom. momie,1858, p. 243).
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P. méton. [Le suj. désigne la pers. qui porte la chevelure] Se gonfler les cheveux par rebroussement au peigne ou à la brosse. Elle a l'habitude de se crêper (Littré);(attesté aussi ds
Lar. 19e-20e).
♦ P. anal. Quelques nuages chauds, sous les frissons de l'air, se crêpaient mollement (Gautier, Poésies,1872, p. 205).
2. Loc. fig. fam. a) [Avec un pron. pers. à sens réciproque en constr. de compl. indir., le suj. désigne gén. deux femmes] Se crêper le chignon, la tignasse. Se quereller violemment en s'agrippant par la chevelure. Une telle (...) finissait par se crêper la tignasse avec une camarade assez malhonnête pour lui avoir pris son amant et assez taquine pour la braver (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 19).La manufacture de tabac (...) et les cigarières qui se crêpent le chignon (Mauriac, Journal 3,1940, p. 126).
b) [P. ell. du nom compl. d'obj.] Se crêper.Se disputer en échangeant des coups; absol. se battre. Coran les trouva toutes deux en train de se crêper et de se bleuir, qui, sur ses observations, lui tombent dessus, lui cassent les miroirs sur le crâne (Toulet, Corresp. avec un ami,1920, p. 196).