DÉR. 1. Craquerie, subst. fém.Mensonge, hâblerie. Synon. craque*.On ne lui demanda pas de supprimer ses vivacités naturelles et ses craqueries, qui faisaient de lui un prélat qui ne ressemblait à nul autre (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 6, 1851-62, p. 290).− [kʀakʀi]. Ds Ac. 1798-1878. − 1resattest. fin xiies. d'apr. Dauzat 1973; 1694 (Mén.) d'apr. FEW t. 2, p. 1270 a; 1750 (Mén., s.v. craquer); de craquer « mentir, dire des hâbleries », suff. -erie*.
2. Craqueur, euse, subst.Personne qui ment, raconte des histoires. − Ça m'en fait sept [ablettes], dit Jacquemetton. Mais Varachaud (...) − Vieux craqueur! Six comme moi (Genevoix, Boîte à pêche,1926, p. 209).− [kʀakœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1718-1878. − 1resattest. ca 1640 craqueux (David Ferrand, Muse Normande, IV, 200 et 201 d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 499); 1715 fém. plur. craqueuses (Lesage, Ceinture, I, 2 d'apr. Esnault ds Fr. mod., t. 2, p. 63); av. 1720 craqueur (MmeDu Noyer ds Trév. 1752); de craquer au sens de « se vanter faussement, mentir », suff. -eur2*; pour la forme craqueux, v. Pope, § 400.