1. Extrémité d'un pain long, comportant beaucoup de croûte et peu de mie. Préférer le croûton : 1. En parlant, je fourre fébrilement dans un petit panier le croûton d'une miche cassée, des pommes de moisson, une cuisse de poulet que je chipe au plat dressé...
Colette, Claudine en ménage,1902, p. 284.
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P. ext. Petit morceau de pain sec. Brotteaux qui, en l'an II de la Liberté, vivait de châtaignes et de croûtons de pain (A. France, Dieux ont soif,1912, p. 154):2. Retournant les poches, voici ce que l'observateur y eût trouvé de remarquable : un vieux croûton de pain, deux morceaux de sucre, un mélange sordide de brins de tabac noir et de miettes solidifiées de vieille mie de pain...
Montherlant, Les Célibataires,1934, p. 738.
− Argot, vieilli. S'ennuyer comme un croûton de pain derrière une malle (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 122). ,,S'ennuyer énormément `` (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 122).
2. Au plur. Petits morceaux de pain, frits ou grillés, qui accompagnent ou garnissent certaines préparations culinaires. Épinards, omelettes aux croûtons. Un media noce nous attendait, composé de perdreaux tièdes sur croûtons au pain provençal (L. Daudet, Rech. beau,1932, p. 79).Une bonne soupe avec des croûtons et des navets (Queneau, Pierrot,1942, p. 162).Rem. Au xixes., croûton désignait un ,,morceau de croûte de pain`` (Ac. 1798-1878); Ac. 1932 atteste le sens de ,,chacune des extrémités d'un pain long``, qui est usuel aujourd'hui et connaît comme synon. région. grignon; le terme quignon s'emploie pour désigner ,,une portion de pain beaucoup plus considérable et généralement un gros morceau de pain`` (Dupré 1972).