A.− 1. Sortir d'une barque, d'un navire. Débarquer dans/sur une île. Anton. embarquer.En débarquant à Gênes du voilier de Papadakis, je pensais composer cette symphonie (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 194).V.
appontement, ex. 2 :
3. Il venait d'apercevoir son canot de chasse, avec un homme à l'aviron. Il dirigea droit à lui l'embarcation qu'il colla à côté et ordonna brièvement :
− Débarque! Donne-moi mon canot!
Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 197.
− Spéc., dans le domaine milit.,en cas de guerre. Au printemps 1945, enfin, les Japonais ont attaqué les Américains débarquant à Okinawa avec de véritables torpilles humaines monoplaces (Le Masson, Mar.,1951, p. 38).
− DR. MAR. [Le suj. désigne un marin] Être radié du rôle d'équipage pour avoir rompu son contrat d'engagement (cf. Gruss 1952).
2. P. ext. a) Sortir d'un moyen de transport quelconque, atteindre un lieu. Débarquer de sa province, de son village. Elle quitta la clinique et débarqua du car (H. Bazin, Vipère,1948, p. 126).Dans le même temps que nous débarquions au Stalag XII A, les prisonniers arrivaient insensiblement à l'un des principaux tournants de leur histoire (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 125).Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. débarquant. Celui qui débarque, qui arrive en un lieu donné. Plutôt qu'il n'en sort, Capeirrade est vidé de la voiture par la poussée des débarquants (Arnoux, Double chance, 1958, p. 210).
b) Fam. Arriver à l'improviste. Un beau matin, Gravier débarqua chez Rose et le surprit [Camille] encore au lit (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 149).
3. Au débarquer. Au moment même du débarquement. Au débarquer [après la traversée], les émigrants seraient reçus avec solennité, mais sobrement, sans folle joie (Tharaud, An prochain,1924, p. 95).Au débarquer du train (Barrès, Cahiers Orient,1914, p. 31).
B.− Fig. et fam. Être dans l'état de quelqu'un qui vient de débarquer; ignorer des faits récents, connus de tous : 4. [À l'assassin :] Tu débarques pas, non? Tu sais bien comment qu'ça arrive, les emmerdements [de police]? On s'croit paré (...) Et un beau jour...
Breton, Razzia,1954, p. 183.