1. P. ext. Briser en enfonçant, en éventrant. a) [Le compl. désigne une chose] Défoncer un matelas, une clôture. Il [le Bassaragba] brise, écrase, éventre et défonce tout sur son passage (Maran, Batouala,1921, p. 155).− Emploi pronom. passif. Se briser sous l'action d'un agent extérieur. Le treillage peint de la voûte s'était défoncé en maint endroit (Gautier, Fracasse,1863, p. 460).
b) [Le compl. désigne une pers.] Ce qui est plus navrant que les crânes fendus par le sabre, que les poitrines défoncées par les boulets (Hugo, Nap. le Pt,1852, p. 217).− Constr. pronom. indir. réfl. [Le compl. d'obj. désigne une partie du corps] Aux courses de Chantilly, il s'était cassé la jambe, défoncé quelques côtes (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 16).
c) MAR. [Le suj. désigne un vent violent] Défoncer la voile d'un navire. La crever.
d) Au fig., ART MILIT. Défoncer une armée, une troupe. La culbuter. Par millions tombaient les corps glorieux. Enfin, notre aile droite défonça l'aile gauche de l'ennemi (A. France, Révolte anges,1914, p. 195).
2. Au fig. a) [Le suj. désigne un hallucinogène] ,,Provoquer l'hallucination recherchée`` (Gilb. 1971).
b) Emploi pronom. [Le suj. désigne une pers.] ,,Atteindre l'état provoqué par l'absorption de certains hallucinogènes`` (Gilb. 1971).