1. Emploi trans. Faire cesser la congélation de (quelque chose). a) [Le compl. d'obj. désigne un liquide] Dégeler de l'eau, de l'huile. − Emploi pronom. à sens passif. L'eau de (la) fontaine commence à se dégeler (Ac.1798-1932).
− P. métaph. Il [l'amour humain] brise l'obstacle, il détruit le faux bonheur (...) dégèle la source des larmes (Mauriac, Journal 2,1937, p. 187).
b) [Le compl. désigne un obj. pris par la glace] Dégeler un robinet, une pompe. J'attends que les linges soient dégelés complètement (Zola,
Œuvre, 1886, p. 243).Vous êtes chargé de dégeler les commandes [d'un avion] (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 305).Emploi pronom. à sens passif. Les commandes et les manettes se sont dégelées (Saint-Exup., Pilote guerre,1942p. 333):1. ... un (...) procédé d'abatage [sic] en galeries souterraines, (...) consiste à dégeler les alluvions sableuses au moyen de jets de vapeur ou d'eau chaude.
Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 458.
2. Emploi intrans. Cesser d'être gelé. La neige fond, les rivières dégèlent (Napoléon Ier, Lettres Joséph.,1807, p. 136).Rem. 1. Aux temps composés, dégeler employé intransitivement se construit avec les auxil. avoir ou être. 2. On rencontre dans cet emploi, le part. prés. dégelant avec valeur adj. Mes jambes brûlent, dégelantes encore, pendant que la tiédeur de la couette s'amollit le long de moi (Genevoix, Éparges, 1923, p. 191).
− Emploi impers. Depuis qu'il dégèle, c'est le brouillard (Flaub., Corresp.,1879, p. 182).
− Arg. ,,Par comparaison à un fruit gelé qui, se dégelant, se pourrit. Mourir`` (Littré).