DÉGRAISSEUR, EUSE, subst.
A.− Vieilli ou région. (lyonnais). Personne dont le métier est d'entretenir et de nettoyer les vêtements. Synon. usuel teinturier.La benzine est habituellement manipulée à froid par les teinturiers, dégraisseurs, nettoyeurs de gants, qui plongent l'objet dans des baquets pleins de benzine pure (Macaigne, Précis hyg.,1911, p. 319).
B.− CÉRAM. [Correspond à dégraisser* C 2] Ingrédient ajouté à une terre grasse pour la dégraisser. On l'additionne [l'argile] de sable qui est un dégraisseur (Bourde, Trav. publ.,1928, p. 120).
Prononc. et Orth. : [degʀ
εsœ:ʀ]. fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932 en tant que subst. masc. Étymol. et Hist. 1. 1532 « celui qui dégraisse les étoffes » (Rabelais, Pantagruel, chap. XX, éd. V. L. Saulnier, p. 162); 2. 1838 « instrument servant à dégraisser la laine » (Ac. Compl. 1842); 3. 1845 « celui qui s'enrichit aux dépens des autres » (Besch.) [cf. en 1677, dégraisseur de bourses, tricheur (Dassoucy, sans réf. ds Esn.)]. Dér. de dégraisser*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 369.