DÉVITALISER, verbe trans.
Priver quelqu'un ou quelque chose de sa vitalité. Il était devenu très-pâle, tout son sang lui affluait au cœur, le dévitalisait (La Varende, Goût esp.,1946, p. 188):La mystique sur commande dévitalise et déshumanise l'homme, qui perd le sens d'une critique constructive et, par là, le sens de l'innovation, c'est-à-dire la possibilité d'exercer largement ses facultés créatrices.
L'Univers écon. et soc.,1960, p. 3610.
♦ Emploi abs. Cette conduite complexe s'aidera d'une alternance judicieuse des deux méthodes. Appliquées sans mesure, la première dévitalise, la seconde surmène (Mounier, Traité caract.,1946, p. 184).
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Spéc., ART DENT. Procéder à l'ablation de la pulpe dentaire (cf. Méd. Biol. t. 1, 1970). Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. dévitaliseur. Qui prive de sa vitalité quelqu'un ou quelque chose. Féo le Vidame et ses dieux (...) ignorent Louis XIV, précurseur de la Révolution à sa manière, intronisateur des bourgeois aux fonctions les plus hautes, dévitaliseur d'une noblesse qu'il coupe à ses sources (Arnoux, Solde, 1958, p. 74).
Prononc. : [devitalize], (je) dévitalise [devitali:z]. Étymol. et Hist. 1. 1842 (J.-B. Richard, Dict. de mots nouv. : faire cesser, ôter, détruire, perdre la vitalité, les principes de vie, de durée); 2. en partic. 1922 art dentaire (Lar. univ.). Dér. de vital*; préf. dé-*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 8.
DÉR. Dévitalisation, subst. fém.a) Action de dévitaliser et, p. méton., résultat de cette action. Troubles de dévitalisation. Phénomènes de dévitalisation (Mounier, Traité caract.,1946, p. 417).Suivant un processus commun à la psychose et à la psychologie normale, le sujet impute au monde réel l'aliénation, la dévitalisation dont il est lui-même l'objet (Mounier, Traité caract.,1946p. 357).b) Spéc., art dent. ,,Enlèvement de la pulpe dentaire, élément vital de la dent`` (Méd. Biol. t. 1 1970). − [devitalizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1922 (Lar. univ.); de dévitaliser, suff. -(a)tion*. − Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 57. − Quem. 2es. t. 2 1971.