DANDINETTE, subst. fém.
A.− Appât de pêche en forme de poisson factice, en étain, que l'on remonte, par petites secousses, après l'avoir jeté à l'eau. Elles [les perches] semblent avoir une prédilection pour les couleurs vives et les reflets métalliques, peut être tout simplement parce que la balle brillante d'une dandinette (...) est visible de plus loin (M. Duborgel, La Pêche et les poissons de rivière,Paris, Hachette, 1955, p. 218).− P. méton. Pêche pratiquée avec ce leurre. Pêcher, pêche à la dandinette. [La dandinette] est particulièrement meurtrière du mois d'octobre au mois d'avril inclus (Pollet1970).
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P. métaph. : ... ce juriste [Méliset père] ... que j'ai vu maintes fois rejeter fort civiquement au bouillon des prises qui ne faisaient pas la taille, ose pêcher à la dandinette sur bord réservé.
H. Bazin, Qui j'ose aimer,1956, p. 88.
B.− Arg., vieilli. Correction, ,,dans l'argot du peuple, qui corrige ses enfants en les faisant danser`` (Delvau, Dict. lang. verte, 1889, p. 106). Synon. danse* II B 3 c.[Il] empoigna la donzelle et, la troussant jusqu'aux hanches, lui administra (...) une forte dandinette (Les Propos du commandeur ds France1907).Rem. Le mot est attesté ds Nouv. Lar. ill-Lar. Lang. fr., Quillet 1965 et Rob. Suppl. 1970, citant H. Bazin, op. cit., p. 89.
Prononc. : [dɑ
̃dinεt]. Étymol. et Hist. 1. 1866 (Delvau, p. 106 : Dandinette, correction); 2. 1900 pêche à la dandinette (Drouin de Bouville, Pêche fluv. Fr., p. 104). Dér. de dandiner* p. allus. au mouvement de celui qui reçoit la correction (cf. pop. administrer une danse*) et pour 2 au mouvement constant de l'hameçon; suff. -ette*.