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Locutions ♦
De défiance. Air, attitude, esprit, mouvement de défiance; motifs de défiance. Elle jeta un regard de défiance sur Maxime (Balzac, Gobseck,1830, p. 411).Rem. La docum. atteste l'expr. homme de défiance, d'emploi styl., anton. de homme de confiance. Joseph le présente ainsi : « C'est mon homme de défiance » (Duhamel, Maîtres, 1937, p. 67).
Vote de défiance (pol.). Vote par lequel on refuse la confiance ou vote de soutien assorti de marques de désapprobation. Les problèmes proprement administratifs ne font pas généralement l'objet de votes de confiance ou de défiance (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 172).♦ Avec défiance. Agir, parler, écouter (qqn) avec défiance. Ce jeune professeur qui, au cours d'un dîner, a considéré sa tranche de melon avec défiance et fini par la manger tout entière (Sartre, Mots,1964, p. 28).
♦ Sans défiance. Le pauvre était sans défiance (Lorrain, Contes chandelle,1897, p. 63).Un élève docile, appliqué, sans défiance (Séailles, E. Carrière,1911, p. 65).
♦ Par défiance. Je ne suis pas venu par défiance (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 233).
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En défiance Vieilli. Tout le monde vous regarde en défiance (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p. 156).Mettre en défiance. Un secret instinct le mettait en défiance (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 954).Cette inaction (...) le mit en défiance (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 10).Emploi pronom. réfl. Jeanne (...) flaira une rivale et se mit tout de suite en défiance (A. France, J. d'Arc,t. 2, 1908, p. 97).Tenir en défiance. Longtemps, le socialisme a tenu en défiance l'arbitrage international (Jaurès, Guêpier marocain,1914, p. 130).