1. [L'obj. désigne un bien personnel ou dont on a la propriété ou la gestion] Dilapider une fortune, un patrimoine, des revenus. Mon père, par des largesses bien inutiles, a dilapidé très vite l'héritage de ses ancêtres (Camus, Dév. croix,1953, p. 530).Je vous ai légué mon domaine pour le conserver, non pour le dilapider (J. de La Varende, La dernière fête,1953, p. 145):1. Au début elle [Lise] avait voulu sauver les apparences, et des réparations avaient rajeuni le toit de chaume qu'on apercevait de la route derrière la haie fleurie. Mais d'année en année, l'âge, la crainte de dilapider le mince capital qui lui restait (...) avaient abattu son orgueil.
J. de Lacretelle, Les Hauts ponts,t. 4, 1935, p. 227.
− Emploi abs. Les agens du plus négligent de tous les propriétaires, ne sauraient dilapider autant que ceux du plus vigilant des princes (Say, Écon. pol.,1832, p. 534).Le petit vole et le grand dilapide (A. Pommier, Colères,1844, p. 41).
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Emploi pronom. a) réfl. rare. Étranger aux besoins, aux espoirs, aux plaisirs de l'espèce, je me dilapidais froidement pour la séduire (Sartre, Mots,1964, p. 68).
b) à valeur passive. Tout se dilapide et rien ne se recouvre (Péguy, Ève,1913, p. 804).