a) [Le compl. d'obj. désigne une chose dont le traitement se développe dans le temps] Discontinuer un bâtiment (Ac.) : 1. Un murmure involontaire échappé à l'assemblée qu'il [le chanteur] tenait comme attachée à ses lèvres, acheva de le troubler; il s'assit, et discontinua son air.
Balzac, Sarrasine,1831, p. 428.
− P. ext. [Le compl. d'obj. désigne une chose finie que le suj. a déjà précédemment faite] Ne plus faire, ne plus répéter. Depuis plusieurs jours le temps a été très mauvais. L'Empereur a discontinué ses promenades du matin (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 500).Un danseur (...) ayant discontinué ses battements quotidiens, fait des entrechats gauches (Taine, Notes Paris,1867, p. 309).
b) [Le compl. d'obj. est un subst. d'action qui désigne une opération se développant dans le temps] :
2. Au lieu de s'arrêter après chaque pas pour relever sous une autre forme derrière lui ce qu'il avait abattu, il [Bonaparte] ne discontinuait pas son mouvement de progression parmi des ruines...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 642.