ECTOPIE, subst. fém.
BIOL. Anomalie de situation d'un organe, généralement de nature congénitale. Ectopie cardiaque, rénale, testiculaire. Il serait utile de pratiquer des ectopies artificielles du cœur sur de jeunes chiens (C. Bernard, Notes,1860, p. 31):Parmi les traits tératologiques dont la transmission est plus ou moins bien éclaircie, nous citerons l'ectopie du cristallin, l'aniridie, le thorax en entonnoir...
Cuénot, J. Rostand, Introd. à la génét.,1936, p. 110.
Prononc. : [ektɔpi]. Étymol. et Hist. 1808 « luxation » (Boiste); 1826 « luxation, déplacement de quelque organe » (Mozin-Biber); av. 1837 (G. Breschet, Mémoire sur l'ectopie du cœur d'apr. C. M. Billard, Traité des maladies des enfants, p. 762 ds Quem. Fichier). Dér. avec suff. -ie* du rad. du gr. ε
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ς « éloigné, déplacé ». Nom donné par le médecin G. Breschet [1784-1845] à un genre de déviations organiques, à une anomalie quelconque dans la situation des organes. Fréq. abs. littér. : 2.
DÉR. 1. Ectopié, ée, adj.[En parlant d'un organe] Qui ne se trouve pas à sa vraie place. Synon. ectopique (infra 2).Testicules ectopiés (cf. Pagniez ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 30). Dans certains cas, il faut recourir à l'emploi de la bande d'Esmarch, large bande en caoutchouc dont on entortille, en comprimant légèrement, l'utérus ectopié (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 122).− 1reattest. 1925 (Pagniez, loc. cit.); de ectopie, suff. -é*.
2. Ectopique, adj.[En parlant d'un organe] Qui ne se trouve pas à sa vraie place. Testicules ectopiques (cf. Pagniez dsNouv. Traité Méd.,fasc. 8, 1925, p. 49).Le tableau clinique est alors celui d'une grande sclérodermie à début digital (sclérodactylie) ou ectopique (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 558).− [εktɔpik]. − 1reattest. 1925 (Pagniez, loc. cit.); du rad. de ectopie, suff. -ique*; cf. 1873 l'angl. ectopic (gestation) ds NED Suppl.2