1. Disparition de ce qu'on efface ou de ce qui s'efface. a) Disparition totale d'un tracé ou d'une marque. Effacement d'une ligne, d'un contour. − Spéc. Disparition progressive. Effacement d'une trace, d'un pastel; effacement et usure. L'automne a jalonné l'effacement des pas dans les talus (Aragon, Rom. inach.,1956, p. 22).
b) P. ext. Suppression ou réduction (de quelque chose). − Spéc., LING. (en gramm. générative). ,,Opération consistant à supprimer un constituant d'une phrase dans des conditions définies par une transformation`` (Ling. 1972).
2. P. métaph. ou domaine abstr. Disparition (généralement progressive). − [Avec une idée de suppression] Ils [le Marquis et Savrit] s'y étendirent (...) savourant ces âpres piments de la déroute, l'effacement des préjugés sociaux, des disciplines et des protocoles (Arnoux, Nuit St-Avertin,1942, p. 72).Ils dissertaient sur l'effacement des nations et sur la domination des empires (Mauriac, Bâillon dén.,1945, p. 395).
− [Avec une idée d'oubli] Effacement d'un souvenir. C'est une chose triste que cet effacement complet des morts (Sand, Lélia,1839, p. 484).L'effacement de tant d'œuvres qui furent portées aux nues (Valéry, Eupalinos,1923, p. 62).