1. [Le compl. désigne un animal] a) [En parlant d'un cheval] Devenir farouche. Voilà mes deux chevaux qui s'effarouchent, qui se cabrent, qui piaffent (Dumas père, Intrigue et amour,1847, I, 2, p. 207).
b) Rare. Prendre peur. Un gros oiseau gris s'effarouche dans la charmille et ne chante pas, de peur que je le reconnaisse (Mauriac, Journal 2,1937, p. 109).
c) P. métaph. Prendre peur au point de s'enfuir. Tous les groupes d'astres de l'ombre s'effarouchaient dans l'infini (Hugo, Chans. rues et bois,1865, p. 12).
2. [Le compl. désigne une pers.; la cause est introduite par de, à, pour...] Réagir par un sentiment de gêne, être choqué. S'effaroucher à la pensée que; s'effaroucher pour un rien. Comme aucune des corruptions sociales ne lui était inconnue... il [de Marsay] ne s'effaroucha pas du vice (Balzac, Fille yeux d'or,1835, p. 391).− P. méton. Une pudeur qui s'effarouche de rien. Son moral et son goût ne s'en effarouchaient pas (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 13, 1863-69, p. 420).