1. [Le suj. désigne une pers., un de ses attributs physiques ou une collectivité] Devenir pire sous l'effet d'un agent physique ou moral. L'harmonie doit (...) marquer au deuxième couplet que le malade empire (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 387).Ma jambe empire tellement que le DrJullien m'ordonne l'Hôpital Saint-Louis (Verlaine, Corresp.,t. 2, 1893, p. 243):2. ... il y a bien des jours où on se dit qu'il vaudrait mieux être comme elle, et ne pas voir les vilaines gens et les méchantes choses. Le monde devient bien laid; il empire, de jour en jour...
Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 588.
2. Rare. [Le suj. désigne un inanimé concr.] Et le vent peu à peu empire (Saint-Exup., Terre hommes,1939, p. 236).Rem. 1. Certains dict. signalent que l'emploi intrans. se rencontre, aux temps composés, avec l'auxil. avoir ou être suivant qu'il indique l'action ou l'état. Sa maladie a beaucoup empiré, est empirée (Ac. 1835, 1878). Il semble que la constr. avec l'auxil. être soit vieillie. 2. On rencontre le part. passé du verbe en emploi adj. empiré, ée, vieilli. [En parlant d'une situation, d'un fait et en partic. d'un mal] Rendu, devenu pire. Voilà donc mes affaires empirées (Balzac, Lettres Étr., t. 2, 1850, p. 23).