A.− Lieu, ouverture par où l'on entre. L'entrée du port, de la maison, de la chambre, de la rue, d'une manche, d'une bouteille, etc. ♦ Entrée des artistes. Entrée d'un théâtre réservée aux artistes. Rôdant parmi ce qui encombre une entrée des artistes (Zola, Nana,1880, p. 1261).
♦ Entrée de service. Entrée réservée aux fournisseurs, aux domestiques, etc., dans un hôtel particulier, une maison bourgeoise. Elle atteignit l'entrée de service de l'hôtel et pénétra dans les cuisines (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 150).
♦ Petites entrées (vx, rare). Madame Camusot, introduite par les petites entrées, resta pendant dix minutes seule dans un boudoir attenant à la chambre à coucher de la duchesse (Balzac, Splend. et mis.,1846, p. 387).
♦ Entrée employé p. ell. de porte d'entrée. Une ancienne logette de portier à grosses poutres, carrelée, suspendue au-dessus de l'entrée cochère (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 42).
− Spéc. Petite pièce séparant la porte d'un édifice des pièces d'habitation. Déposer son manteau, son parapluie dans l'entrée. Synon. hall, vestibule.
− AÉRON. Entrée d'air. Orifice admettant l'air à l'intérieur des moteurs aérobies (d'apr. Lar. encyclop.).
− SERRURERIE Petite plaque de fer ou de cuivre protégeant l'ouverture où l'on engage la clef (d'apr. Havard t. 2 1888). Le placage uniforme a une telle vogue qu'on évite même les anneaux de tirage et que les entrées de serrure sont rarement soulignées par un motif de bronze (Viaux, Meuble Fr.,1962, p. 133).
B.− P. ext. Ce par quoi on accède à une donnée, une information. 1. MATH. Table à double entrée. ,,(Table) dont chaque terme appartient à une ligne et à une colonne`` (Lar. encyclop.) : 9. Réduite à son expression la plus pure, et dégagée de toute image métaphorique, la pensée de Linné consiste à remplacer une série linéaire, ou à simple entrée, par une série à double entrée.
Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 362.
2. LEXICOGR. Mot mis en vedette au début de chaque article d'un dictionnaire. Synon. adresse.Pour l'entrée des articles de ce dictionnaire, nous nous sommes strictement conformés à la tradition lexicographique (TLFt. 1, p. XXVIII).Rem. Mounin 1975 indique qu'il s'agit d'un calque de l'angl.
− INFORMAT. ,,Adresse de la première instruction à traiter d'une séquence de programme ou de sous-programme`` (Ging.-Lauret 1973) ; cf. aussi Le Garff 1975).