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En emploi pronom., cour. S'exprimer. Le style est la volonté de s'extérioriser par des moyens choisis (Jacob, Cornet dés,1923, p. 13):2. L'abbé Humbert, qui savait que je m'extériorisais peu, et que l'exaltation n'était pas du tout mon affaire, m'ordonna simplement de me recueillir, de prier et de croire de tout mon cœur, sans me figurer que j'allais assister à l'accomplissement de phénomènes imaginaires qui avaient pu m'être annoncés.
Gyp, Souv. pte fille,1928, p. 338.
♦ P. anal. Rendre apparent, visible. Le spectre extériorise pour nous la composition de la lumière (Proust, Prisonn.,1922, p. 159).
Rem. La docum. enregistre plusieurs mots de la même famille :
a) Extériorer (s'), verbe trans. Les autres, extériorant, matérialisant, panthéisant le moi (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 308). Ce point, se dédoublant, s'extériorant ou s'objectivant (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 144). b) Extériorisable, adj. Que l'on peut extérioriser. Chercher une méthode, c'est chercher un système d'opérations extériorisable (Valéry, Variété IV, 1938, p. 220). c) Extérioriste, adj. Objectif. Un tel dessin objectif, détaché de toute rêverie (...) cette représentation extérioriste (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 59). Qq. dict. attestent un emploi subst. avec un sens différent : ,,Philosophes ainsi dits, parce que, selon eux, toute idée, tout principe, toute vérité viennent à l'homme du dehors`` (Littré).