GRIPPAGE, subst. masc.
A. − [Correspond à gripper II A] ,,Formation de rides par rétraction d'un enduit ou d'une peinture`` (Barb.-Cad. 1963).
B. − MÉCAN. [Correspond à gripper II B] Accident de fonctionnement d'un ensemble mécanique dû à un échauffement ou frottement anormal des pièces, qui entraîne l'arrêt ou le ralentissement de cet ensemble. Grippage des pistons. Lorsque deux surfaces frottent l'une contre l'autre, sans interposition de lubrifiant, mais en restant cependant en deçà de la limite de grippage, la friction dépend de la nature des matières en contact (Périsse, Automob.,1907, p. 237).Le moteur perd progressivement son huile jusqu'au moment où il est à sec et le grippage se produit; car la pompe alimente toujours en huile l'indicateur de pression, et les culbuteurs (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 161).− Au fig. Mauvais fonctionnement (d'un système politique, économique ou social). Le grippage du système économique (Lar. Lang. fr.).
REM. Grippement, subst. masc.,synon. de grippage (supra B).Lorsque les frottements s'exercent sur des mouvements rapides les corps frottants s'échauffent, le grippement et l'usure s'ensuivent (Andrade, Horlog.,1924, p.185).Tout appareil comportant deux pièces frottant l'une sur l'autre doit être lubrifié, sinon il résulterait une destruction rapide des surfaces, et des grippements. Tels sont les paliers, les glissières, les cylindres des machines à vapeur, des moteurs thermiques (Chartrou, Pétroles natur. et artif.,1931, p. 135).Lar. Lang. fr. indique que ,,la forme grippement semble vieillie en mécanique``.
Prononc. : [gʀipa:ʒ]. Étymol. et Hist. 1869 technol. (Le Chatelier, Mémoire sur la marche à contre-vapeur des machines, p. 18 ds Littré Add.). Dér. de gripper* au sens techn. de « s'arrêter par excès de frottement »; suff. -age*.