1. Habiter + compl. de lieu prép.Habiter à, au bas de, au bord de, au cœur de, au-dessous de, au-dessus de, aux environs de, chez, en, entre, parmi, près de, sur, sous. Ce n'est pas parce que les hommes sont blancs ou noirs, qu'ils vont nus ou vêtus, qu'ils se nourrissent de fruits ou des produits de leur chasse, qu'ils habitent sous terre ou qu'ils couchent à l'air, qu'il leur faut des lois (Bonald, Législ. prim., t. 1, 1802, p. 192).Notre hutte était la hutte au-dessous de laquelle j'habite aujourd'hui dans ce qui faisait autrefois l'étable (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 449) :4. ... dans un renfoncement d'ombre devant lequel se croisait sur le tapis la lumière des deux fenêtres; elle se trouva bien là, et elle crut y avoir rencontré son coin, cet endroit aimé que toute femme choisit où elle habite pour en faire sa place d'adoption, y être heureusement et tranquillement en compagnie d'elle-même, y lire, y écrire, y rêver.
Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 13.
− P. ext. [Le compl. circ. désigne le lieu où se trouve la résidence] Habiter à la campagne, à la ville; habiter dans le quartier, dans la rue. Finir là son existence et habiter comme un bourgeois sur cette place de Paimpol (Loti, Pêch. Isl.,1886, p. 29).J'habite maintenant dans cette rue, chez ma femme, ma légitime (Queneau, Pierrot,1942, p. 215).
− P. anal. [Le suj. désigne un animal, un végétal] Vivre dans un espace qui offre les conditions nécessaires de vie et développement. Qu'on me dise dans quel pays une plante semblable habite naturellement, c'est-à-dire, sans y être la suite de sa culture dans quelque voisinage? (Lamarck, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 227).On ne peut trouver de silence semblable que dans ces régions désertes, où les oiseaux mêmes n'habitent pas (Loti, Mariage,1882, p. 148).