a) Grille composée de pièces de fer et de bois, terminée à la partie inférieure par de fortes pointes, qui s'abaissait et se relevait au moyen d'un contre-poids et d'un treuil pour défendre l'entrée des fortifications, des châteaux-forts. Abattre, baisser, lever, remonter, faire/laisser tomber la herse; herse sarrasine. La herse pendue entre deux gargouilles n'en peut plus de rouiller (Céline, Voyage,1932, p. 370) :1. Le pont-levis (...) faisait (...) l'office d'un large bouclier opposé à l'ennemi; mais celui-ci (...) pouvait parvenir à l'abaisser. Il fallut donc opposer un autre obstacle. Ce fut la herse [it. ds le texte], espèce de lourde grille en fer (...). Cette machine s'élevait ou s'abaissait, en glissant dans des rainures pratiquées aux parois des murailles du passage. On élevait la herse à l'aide d'une machine, et, à l'approche d'un danger, on la laissait tomber.
Mérimée, Ét. arts Moy.-Âge,1870, p. 236.
− HÉRALD. Herse sarrasine. Figure du blason formée de six pals alésés et aiguisés par le bas, avec traverses jointes par de gros clous, représentant la herse des places fortifiées. Herse sarrasine abaissée, levée, ouverte. Coulisse ou Herse sarrasine (...), on la dit coulissée de... s'il y a un Émail distinct pour les côtés (P.-B. Gheusi, Le Blason, Paris, M. Darantière,1933, p. 336).
− P. métaph. Dessous [une petite pente] (...) c'est toute une herse d'arbres serrés (Giono, Batailles ds mont.,1937, p. 99).Son regard, plongeant dans les ténèbres de la chapelle, aperçut une herse de petites flammes (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 774).