1. [Le 2eélém. est issu du gr.] V.
histogénie (s.v. -génie), histologie, histolyse et aussi :
histogénèse , subst. fém.1. « Formation et développement des différents tissus de l'embryon à partir des feuillets germinatifs; remaniement des tissus qui s'opère au cours des métamorphoses » (d'apr. Husson 1970); formation de tissus morbides. Le Professeur Maurice Villaret a publié d'innombrables travaux sur les cirrhoses, leur classification, leur histogénèse, leur pathogénie (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 231). 2. P. méton. « Partie de l'embryologie qui s'occupe du développement des tissus; étude de la formation des tissus morbides » (d'apr. Garnier-Del. 1972). Virchow a calqué l'histogénèse pathologique sur l'histogénèse normale, c'est-à-dire il a fait tout rentrer dans les théories cellulaires (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 269).Histogénétique , adj., dér. « Qui relève de l'histogénèse ». Interprétation histogénétique [d'un phénomène]. L'étude histogénétique du cancer du goudron (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 558)
histopoïèse (-poïèse, du gr. π
ο
ι
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σ
ι
ς « création »), subst. fém.1. « Ensemble des phénomènes de chimie biologique qui modifient la structure de chaque cellule au cours de son développement, et lui permettent de se différencier en vue d'une aptitude spéciale » (Garnier-Del. 1972). 2. P. méton. « Partie de la chimie biologique qui étudie ces phénomènes » (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971)
2. [Le 2eélém. est un subst. fr. séparé ou non du 1erélém. par un tiret] V.
histochimie et aussi :
histo-autoradiographie , subst. fém.« Méthode d'étude du métabolisme cellulaire dans laquelle une substance marquée (isotope radioactif), venue s'incorporer à certaines cellules à la place des molécules normales correspondantes, imprimera sa trace sur une émulsion photographique appliquée sur la coupe histologique ou le frottis d'organe à étudier » (d'apr. Garnier-Del. 1972). L'histo-autoradiographie montre les cellules qui ont fixé ou non le radio-isotope (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 663)
histoenzymologie , histo-enzymologie , subst. fém.« Étude des enzymes cellulaires au cours de l'examen microscopique des tissus » (d'apr. Garnier-Del. 1972). L'histoenzymologie s'attache à localiser les enzymes dans les cellules (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2,1964,p. 613)
histopathologie , subst. fém.« Étude, au microscope, des tissus et des organes malades » (Garnier-Del. 1972). Une grande figure allemande domine l'histoire de l'histopathologie moderne : celle de Rudolf Virchow, qui a animé la discipline nouvelle et l'a portée d'emblée à son plus haut point de développement (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 654).Histo-pathologique , adj., dér. « Qui concerne les maladies des tissus ». Ces « maladies de système » d'un nouveau type auraient entre elles un lien commun d'ordre histo-pathologique : la dégénérescence fibrinoïde de la substance fondamentale intercellulaire du tissu conjonctif (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963p. 734)
histophysiologie , subst. fém.« Physiologie des tissus et des cellules » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'histophysiologie tente de déterminer la spécialisation physiologique, liée à la spécificité morphologique (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 636).Histophysiologique , histo-physiologique , adj., dér. « Qui relève de l'histophysiologie ». L'on doit tendre à établir des classifications histophysiologiques des tumeurs (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 101).Betz a découvert le rôle histo-physiologique fondamental des cellules pyramidales (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 673).
Histophysiologiste , subst., dér. « Spécialiste de l'histophysiologie ». Cf. histiocytaire, s.v. histiocyte rem.
historadiographie , subst. fém.« Application de la radiographie à l'étude histologique des tissus » (Garnier-Del. 1972). Parmi les (...) méthodes d'investigation histochimique in situ nous citerons celles qui sont basées sur : − la détermination des spectres d'absorption et d'émission (histospectrographie); − la détermination de l'absorption des rayons X (historadiographie) (Husson, Graf, Manuel biol. gén.,1965, p. 77)
histospectrographie , subst. fém.V. supra historadiographie, ex. de Husson, Graf.
histotropisme , subst. masc.« Réaction d'attirance (histotropisme positif) ou de répulsion (histotropisme négatif) à l'égard d'un tissu ou d'une cellule manifestée par un microorganisme ou un parasite » (Méd. Biol. t. 2 1971). Ces formes métacycliques sont aptes à traverser activement les téguments et les muqueuses avec lesquels ils entrent en contact (histotropisme) (Brumpt dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 374)Rem. À signaler aussi a) Les empr. à l'angl. : histogramme*; à l'allemand : histidine*; histone, subst. fém. « terme générique désignant un ensemble d'holoprotéines hydrosolubles à caractère basique, associées dans le noyau cellulaire aux acides désoxyribonucléiques et qui interviendraient dans la transmission du message génétique » (Méd. Flamm. 1975). Les protéines associées aux acides nucléiques dans les cellules animales sont hautement basiques et peuvent, par conséquent, être assimilées à des histones ou des protamines (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 88). b) Histoplasmose (histoplasm(a), nom de l'agent responsable + -ose*), subst. fém. « Maladie provoquée par des champignons microscopiques ressemblant aux levures, parasites intracellulaires, qui envahissent surtout les cellules du système réticulo-endothélial » (d'apr. Man.-Man. Méd. 1977). Les spores d'un champignon histoplasma capsulatum ont été reconnus responsables d'une affection bronchique parfois suffisamment grave pour entraîner la mort (histoplasmose) (Gèze, Spéléol. sc., 1965, p. 149).