IMBATTABLE, adj.
Qui ne peut être battu, vaincu, surpassé. −
[En parlant d'une pers.] Quand je connus Mademoiselle de Plémeur, elle était la gloire de son club : championne du « trois cents mètres », et imbattable alors en France sur ce parcours (Montherl., Olymp.,1924, p. 281).La sincérité est un système clos. On n'y entre pas. Un homme sincère est imbattable. On ne viendra jamais à bout de lui prouver qu'il ne l'est pas (Guéhenno, Jean-Jacques,1952, p. 87) :La référence, purement verbale, que parfois je faisais à Dieu dans mes plaidoiries, donnait de la méfiance à mes clients. Ils craignaient sans doute que le ciel ne pût prendre en main leurs intérêts aussi bien qu'un avocat imbattable sur le Code.
Camus, Chute,1956, p. 1528.
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[En parlant d'une chose] Les ingénieurs, montant de la machine, avaient déclaré que l'Étoile-des-mers, d'après leurs calculs, serait imbattable sur la ligne (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 20).L'automobile, le camion ont été des concurrents imbattables pour le chemin de fer (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 574).♦ Prix imbattable. Qui ne peut être plus avantageux. Les propriétaires (...) offraient à des prix imbattables des rideaux venus de leurs propres magasins (Camus, Exil et Roy., 1957, p. 1632).
Prononc. : [ε
̃batabl̥]. Étymol. et Hist. 1806 (Prince de Ligne,
Œuvres choisies, I, 112 ds Quem. DDL t. 15). Dér. de battre*; préf. in-* à valeur négative; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 16. Bbg. Gall. 1955, p. 46. - Höfler (M.). Probleme der Datierung aufgrund lexikographischer Quellen. Z. rom. Philol. 1974, t. 90, p. 40.