a) à qqn2− Qqn1inféode qqn3à qqn2Maurras inféode l'Église à un parti (Mauriac, Écrits intimes, Journal d'un homme de trente ans, 1948, p. 139).
− Emploi pronom. réfl. Qqn1s'inféode (à qqn2).S'inféoder à un parti. Il revint sous d'autres prétextes, tâchant chaque fois de se rendre aimable, serviable, s'inféodant (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 101).Pratiquer la religion, s'inféoder à un Dieu et à ses bonzes (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p. 1044).
− À la forme passive. Le Sénat était soumis et inféodé au chef de l'État (Vedel, Dr. Constit.,1949, p. 125).
− Part. passé adj. Hommes anonymes, inféodés à une grande ou petite célébrité (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 113).Le grand-duché paraît si inféodé à Berlin qu'il est à peu près certain que les Allemands n'hésiteront pas à la violer [sa neutralité] (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 109).
b) à qqc.2− Emploi pronom. réfl. Qqn1s'inféode à qqc.2Je ne m'inféode à aucune époque, à aucun système; je désire être l'homme de toutes les dates heureuses, de tous les systèmes utiles (Lamart., Corresp.,1834, p. 54).Gide (...) entend manifester (...) tout ce qui est en lui et ne s'inféoder qu'à une chose, et à celle-là nettement s'inféoder : à savoir, au fait de représenter (Du Bos, Journal,1925, p. 365).
− À la forme passive. Être inféodé à une doctrine. Je ne parle pas ici de l'Église, qui n'a jamais été liée, ni inféodée à aucun régime temporel quel qu'il soit (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 261).
− Part. passé adj. Chez les critiques littéraires, (...) les plus arriérés, les plus inféodés au classicisme étroit, sont moins fermés, plus ouverts aux choses nouvelles de la littérature (Goncourt, Journal,1885, p. 431).