INTRIQUER (S'), verbe pronom.
Se mêler étroitement. − Emploi pronom. réfl. C'est la sécrétion périodique d'œstrogène par l'ovaire qui, en s'intriquant avec la sécrétion de progestérone aboutit au cycle menstruel (QuilletMéd.1965, p. 482).
− Emploi pronom. réciproque. Il [le rhumatisme polyarticulaire chronique] est caractérisé par l'association fréquente d'arthrites périphériques et vertébrales, qui s'intriquent de façon telle que la maladie se présente soit comme une polyarthrite (...), soit comme une spondylarthrite (...) des articulations des extrémités des membres (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 555).
REM. Intriqué, -ée, part. passé adj.Emmêlé, enchevêtré. La partie postérieure [est formée] par des faisceaux multiples et très intriqués de fibres qui s'entre-croisent (G. Gérard, Anat. hum.,1912, p. 339).L'ensemble de ces replis, plus ou moins coalescents ou intriqués, détermine des reliefs (E. Perrier, Zool., t. 4, 1928-32, p. 3203).Signes isolés ou intriqués (QuilletMéd.1965, p. 361).
Prononc. : [ε
̃tʀike], (il s') intrique [ε
̃tʀik]. Étymol. et Hist. Ca 1300 [date du ms.] entriké « entremêlé » (Secr. d'Arist., B.N. 571, fo136c ds Gdf.); xves. [id.] intriqué « embrouillé » (Évrard de Conty, Problem. d'Arist., 220, fo218d, ibid.); 1510 intriqué « id. » (Lemaire de Belges, Illustr., I, 32 ds Hug.). Empr. au lat.intricare « embrouiller, empêtrer ».