1. [Les mots sont des empr. au gr.] V.
logographe, logomachie et aussi :
logaédique (du gr. λ
ο
γ
α
ο
ι
δ
ι
κ
ο
́
ς, du lat. logaedicus), adj.[En parlant d'un vers de la métr. gr.] Qui tient à la fois de la prose et de la poésie et qui est caractérisé par le fait qu'à certaines places le dactyle y admet comme substitut le trochée (d'apr. Mar. Lex. 1951). Les chansonniers de Lesbos aimaient dans leurs courts poëmes, à répéter le même vers, à condition que ce vers fût lui-même varié ou modulant : ce sont les rythmes de cette nature que nous appelons logaédiques (Laloy, Aristoxène,1904, p. 322).
logothète (du gr. λ
ο
γ
ο
θ
ε
́
τ
η
ς), subst. masc.Administrateur des finances dans l'Empire byzantin qui répondait au nom de l'Empereur aux ambassadeurs étrangers ainsi qu'aux demandes des sujets. Ce n'était rien moins qu'un empire cosaque dont Chmielnicki rêvait la fondation (...). On prétend que la femme d'Étienne Boudrouts, logothète ou chancelier de Moldavie, arracha le secret à son mari (Mérimée, Cosaques d'autrefois,1865, p. 249).
2. [Les mots sont constr. à l'aide d'un élém. tiré du gr. ou d'un subst. fr.] V.
logogramme, logogriphe et aussi :
logocentrisme , subst. masc.,,Spécification de la métaphysique comme métaphysique du langage`` (Lar. encyclop. Suppl. 1975).
logomancie , subst. fém.Divination par la parole. Mais les hommes pourraient-ils tolérer la poésie si elle ne se donnait pour une logomancie? (Valéry, Mauv. pens.,1942, p. 196).
logomorphisme , subst. masc.Caractère de ce qui s'exprime comme un langage. Le logomorphisme du cinéma est essentiellement fait du passage d'une image à une autre image (ReySémiot.1979).
logophile , adj.Qui aime à parler, à faire des discours. La plupart, interprétant mal l'étymologie de son nom, s'imaginent qu'il ne travaille que sur les mots (quoi, dit-on, de plus frivole?) et ne songent guère à distinguer comme Zénon le philologue du logophile (Renan, Avenir sc.,1890, p. 128).L'obsessionnel aurait la volupté de la lettre, des langages seconds, décrochés, des méta-langages (cette classe réunirait tous les logophiles, linguistes, sémioticiens : tous ceux pour qui le langage revient) (R. Barthes, Le Plaisir du texte,1973, p. 100 ds Quem. DDL t. 7).
logosphère , subst. fém.,,La parole, considérée comme un milieu pour l'homme`` (Rob. Suppl. 1970).
logosyllabique , adj.[En parlant d'une écriture] Dans laquelle un signe vaut une ou plusieurs syllabes de la langue. Gelb observe que l'ordre de l'évolution des systèmes d'écriture est toujours le même. On va d'une écriture logosyllabique à une syllabique puis à une alphabétique (Le Figaro,26 janv. 1974ds Clé Mots).
logotachygraphe , subst. masc., hist. de la Révolution fr. Logographe, sténographe. Il y avait derrière le fauteuil du président [de l'assemblée législative] un réduit (...) où se tenaient d'ordinaire des journalistes qui assuraient avoir trouvé le moyen d'écrire aussi vite qu'on parle; on appelait ce réduit, qu'une grille en fer scellée dans le mur séparait de la salle, la loge du logotachygraphe (L. Blanc, Révolution fr., VII, 15 ds Littré).
logotachygraphique , adj.Qui concerne le logotachygraphe. Les travaux de la Convention nationale, d'après mes procédés logotachygraphiques (Guiraut, 26 nov. 1792in Aulard, La Société des Jacobins, IV, 518 ds Quem. DDL t. 11).
logotype , subst. masc.1. Groupe de plusieurs caractères fondus en un seul bloc de manière à rendre plus rapide la composition typographique. La première tentative d'accélération du travail de composition fut de composer à la main à partir de logotypes, blocs groupant les lettres le plus souvent assemblées, ou même les mots simples et courts à répétition fréquente (Civilis. écr.,1939, p. 8-1).2. Initiales, mots, graphiques qui singularisent une marque. Le logotype (ou logo) doit permettre de reconnaître au premier coup d'œil, une entreprise ou un produit : c'est une « traduction visuelle » de l'image de marque (WellhoffComm.1977).