MEUGLEMENT, subst. masc.
Cri prolongé et intense poussé par les bovidés. Long meuglement d'une vache attachée au mur d'une maison (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Fic., 1883, p.124).Les prairies où paissaient les vaches bigarrées, dont les meuglements lents remplissaient le silence de la campagne assoupie (Rolland,J.-Chr., Antoinette, 1908, p.836).Les bêlements ou les meuglements des troupeaux en route pour l'abattoir (P. Rousseau,Hist. transp.,1961, p.146).− P. anal. Son puissant, prolongé et souvent disgracieux qui rappelle le cri des bovidés. Le meuglement des sirènes évoquait le son des trompes des rois de la mer (Tharaud,Dingley,1906, p.26).Les gens, hommes, femmes, enfants, en lignes comme pour les battues, fouillaient la campagne, s'avertissant par les meuglements de leurs cornes de berger (Pourrat,Gaspard,1925, p.120).Joseph fit entendre une sorte de meuglement. Il se prit à crier : − J'ai engendré un monstre (Duhamel,Passion J. Pasquier,1945, p.89).
Prononc. et Orth.: [møgləmɑ
̃], [moe-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1539 muglement (Est., s.v. beuf); 1578 (Baif, Eglogues, 4, III, 23 [ds Hug.]: ... du boeuf le muglement). Dér. de meugler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 50.