DÉR. 1. Orientable, adj.a)
α) Que l'on peut orienter, tourner à volonté dans telle ou telle direction. Anton. fixe.Lampe, phare, projecteur, ventilateur orientable; store à lames orientables. Support à gouttière inclinable et orientable (Catal. instrum. lab. (Prolabo), 1932, p.178).Une potence orientable pouvant suivre d'étage à étage la montée de la construction (Arts et litt.,1935, p.20-5).
β) P. anal., rare. Qui peut être orienté, dirigé. Ce que la civilisation chrétienne abandonne n'est pas telle de ses valeurs, c'est plus qu'une foi: c'est l'homme orienté vers l'Être, qui va remplacer l'homme orientable par des idées, par des actions: la Valeur ordonnatrice se brise en valeurs (Malraux,Voix sil., 1951, p.479).b) Math. [Correspond à orienter I A 1 c, orientation A 1 a, orienté II B] Surface orientable. La sphère est orientable; le ruban de Möbius n'est pas orientable (Bouvier-GeorgeMath.1979).− [ɔ
ʀjɑ
̃tabl̥]. − 1reattest. 1918 (J. Lycett, Dict. techn. d'aviation, Paris, p.80: béquille arrière orientable); de orienter, suff. -able*.
2. Orientement, subst. masc.a)
α) Archit. Action d'orienter un édifice. Synon. orientation (d'un édifice). (Dict. xixeet xxes.).
β) Topogr. ,,Direction, sur le sol ou sur une carte, définie par l'angle qu'elle fait avec une direction de référence choisie conventionnellement, par exemple nord astronomique, ou géographique, ou magnétique (...)`` (Métro 1975). Dans les pays de langue française, les orientements sont mesurés dans le sens des aiguilles d'une montre (Métro 1975).b) Mar. Résultat de l'action d'orienter les vergues, la voilure. Le vaisseau volait comme une hirondelle, grâce à l'orientement de ses voiles (Balzac,La Femme de trente ans,p.815 ds Rheims 1969).− [ɔ
ʀjɑ
̃tmɑ
̃]. −1resattest. a) 1831 orientement [des] voiles (Balzac, Le Capitaine parisien ds La Revue de Paris, t.22, p.286), b) 1840 «action d'orienter un bâtiment» (Ac. Compl.); de orienter, suff. -ment1*.
3. Orienteur, -euse, subst.a) Subst. masc.
α) Géod. Appareil servant à déterminer l'orientation d'un lieu (d'apr. Rob., Lar. Lang. fr., Lexis 1975).
β) Métrol., vx. ,,Appareil destiné à former le midi vrai pour chaque jour de l'année`` (Chesn. t.2 1858; dict. xixeet xxes.). Empl. adj. Appareil orienteur (Rob., Lar. Lang. fr.).
γ) Défense. Synon. de jalonneur (dér. s.v. jalonner).Empl. subst. comp. Orienteur-marqueur (Général Perrot, Vocab. milit. ds Banque Mots 1972 no4, p.205). b) Subst. (plus rare au fém.), sc. de l'éduc., psychol. appl. Orienteur (pédagogique, scolaire, professionnel). Spécialiste de l'orientation, dont la profession est, en collaboration avec le psychologue scolaire (et la famille, l'école, le médecin, les relations et l'intéressé lui-même), d'orienter un jeune, un adulte vers des études, une carrière. Synon. plus usuel conseiller d'orientation (scolaire et professionnelle) (v. conseiller I A 2 b).La C.M.P. [Commission médico-pédagogique] devra s'adjoindre un orienteur professionnel lorsqu'elle examinera des enfants ayant atteint 14 ans (Encyclop. éduc.,1960, p.199).Aux côtés des parents, les éducateurs et les orienteurs peuvent jouer un rôle capital (...) sonder l'individu, (...) établir la carte de ses aptitudes, (...) le dégager de la routine et des préjugés de son milieu d'origine. L'orienteur peut attirer l'attention de son pupille sur le caractère irréversible de certaines «décisions-filtres» (Traité sociol.,1967, p.503).Considéré comme terme impropre (v.Éduc. 1979, s.v. conseiller d'orientation).− [ɔ
ʀjɑ
̃toe:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1resattest. a) 1832 «appareil servant à déterminer l'orientation d'un lieu» (Raymond), b) 1938 «conseiller d'orientation scolaire et professionnelle» (R. Gal ds Esprit, 1ernov., p.269), c) 1944 «officier chargé de diriger les mouvements d'une troupe» (Revue d'Alger, t.1, no3, p.8); de orienter, suff. -eur2*.