α) Absol. Top fermait la marche, et faisait encore entendre de singuliers grognements. L'ascension fut assez pénible (Verne, Île myst.,1874, p. 170).Les Italiens se disposaient à hiverner, l'armée serbe entreprenait une pénible retraite vers l'Adriatique (Joffre, Mém.,t. 2, 1931, p. 161).V.
déjeté II B ex. de Moselly :
4. [La mère abbesse] doit (...) dans ces moments, surveiller de très près sa fille, s'efforcer de détourner le cours de ses idées, en la brisant par de pénibles travaux et en lui occupant l'esprit...
Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 190.
− [P. méton. du subst. qualifié] Chemin, route pénible. J'étais redescendu du Liban (...) dans le désert nu et stérile d'Héliopolis, à la fin d'une journée pénible et longue (Lamart., Voy. Orient,t. 2, 1835, p. 183).Le terrain était si pénible que la file tendait à se disloquer (Romains, Copains,1913, p. 272).
− En partic. [En parlant d'un processus physiol.] Enfantement, indigestion, respiration, torpeur, toux pénible. Elle ne sécrète que très peu de bile; de là ses pénibles digestions (Michelet, Journal,1858, p. 391).La nuit, il avait des sommeils pénibles, des rêves fatigants (Rolland, J.-Chr.,Foire, 1908, p. 802).
β) Rare. [Constr. avec un compl. prép.] ♦ Pénible à, pour qqn.Il lui devint si pénible de marcher, qu'il ne s'écarta guère du village (Zola, Terre,1887, p. 431).
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Pénible à + inf.Les trois cents mètres furent très pénibles à franchir : dans la tranchée surtout, on enfonçait jusqu'aux hanches (Zola, Bête hum.,1890, p. 156).SYNT. Besogne, labeur, ouvrage, tâche pénible; effort, exercice, marche pénible; dur, fastidieux, fatigant, ingrat, laborieux, lent, lourd, rude et pénible.